Vie rurale 19 septembre 2014

La relève, une denrée de plus en plus rare

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Près de 40 % des exploitants souhaitant céder leur ferme n’ont pas identifié de relève de façon certaine.

Plus du tiers des exploitants agricoles qui songeaient en 2007 à se départir de leurs fermes dans un horizon de cinq ans se cherchaient toujours une relève.

Le Profil de la relève agricole 2007, une étude récemment publiée par le ministère de l’Agriculture du Québec, révèle qu’environ 11 % des entreprises agricoles de la province se dirigeaient vers une vente ou un transfert entre 2007 et 2012. Toutefois, plus du tiers d’entre elles, soit mille fermes, n’avaient pas de relève désignée ou étaient incertaines de pouvoir compter sur une relève (8,1 %). De plus, les entreprises qui génèrent des revenus de moins de 50 000 $ ont plus de difficulté à dénicher de la relève (31,6 %). Ces statistiques sont encore plus préoccupantes puisque près de la moitié des agriculteurs sans succession ont 60 ans et plus.

Les filles sont de plus en plus nombreuses à prendre la tête des entreprises agricoles. De 9 % en 1995, elles comptaient en 2007 pour 19 % de la relève désignée. Toutefois, les garçons sont toujours largement majoritaires, comptant pour 81 %.

La formation prend également plus d’importance. De 1993 à 2007, la proportion de relève désignée sans diplôme est passée de 19,5 à 12 %. En 2007, plus de 80 % des futurs dirigeants d’entreprise agricole possédaient un diplôme. En contrepartie, plus de 16 % se préparaient à devenir chef d’entreprise sans diplôme en poche.