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Par les temps qui courent, la météo est un sujet qui fait beaucoup jaser. Que l’on demeure à la ville ou à la campagne, tout le monde a hâte de sentir un peu de chaleur. Pour plusieurs, cette situation ne fait que retarder les activités sociales estivales. Par contre, pour ceux dont une grande partie des revenus se réalisent durant la belle saison, les caprices de dame Nature ont un impact beaucoup plus important.
« L’hiver a commencé en novembre et il ne finit plus. Il fait bien trop froid pour que ça pousse », écrit un producteur inquiet, de Chaudière-Appalaches. « D’habitude, je réussis à contrôler mon stress, mais avec 60 000 $ d’achat de foin l’an passé, je ne dors pas bien ces temps-ci. C’est bien beau qu’ils disent que les années se suivent et ne se ressemblent pas, mais après deux ans de sécheresse, il y a de quoi être méfiant! Quand j’entends les urbains se plaindre qu’on annonce de la pluie en fin de semaine et qu’ils ne pourront pas faire leurs activités, ça me met en maudit », raconte un producteur -laitier du Bas-Saint-Laurent.
De tout temps, les cocktails préparés par dame Nature ont pu être source de stress pour les agriculteurs. Pour ne pas être affecté indûment par la température extérieure, pour se sentir moins impuissant, il faut reprendre un certain contrôle sur la situation. Bien sûr, dans le cas de la température, la marge de manœuvre est restreinte. Même si vous allez faire pression sur votre syndicat local ou le ministre de l’Agriculture pour recevoir davantage de pluie ou de chaleur, ça ne donnera évidemment rien. Il faut alors apprendre à lâcher prise ou se donner des outils pour mieux gérer le stress.
Pour se rendre moins vulnérable, il est toujours bon de se doter d’un plan B. Ce printemps, par exemple, des producteurs ont modifié leurs choix de cultures. « Ça fait des années que je m’obstine avec mon frère. Là, il a compris qu’on est bien mieux d’être autosuffisants en fourrage. C’est bien plus facile d’acheter des concentrés que du foin. »
Quand la météo n’est pas clémente, ça ne sert à rien de regarder constamment ses champs ou de consulter MétéoMédia aux cinq minutes; ça nourrit votre stress. Il est préférable de vous occuper l’esprit et de vous mettre en action. Vous pouvez en profiter pour prendre de l’avance ou rattraper du retard sur vos autres tâches.
Que pouvez-vous faire d’autre? Diminuer la consommation de café et de boissons énergisantes est un bon début puisque ça ne fait que perturber davantage votre sommeil. Apprendre à contrôler sa respiration aide à soulager le stress. L’essayer, c’est l’adopter, vous verrez. Ça peut calmer le petit hamster qui tourne continuellement dans votre tête. Pratiquer une activité physique ou sportive a aussi des effets apaisants. Verbaliser son stress, parler de ses préoccupations peut vous permettre de prendre du recul et de vous libérer de tensions.
Toutefois, si chaque mois d’avril votre niveau de stress est très élevé rien qu’en pensant à l’arrivée de la saison des semis et des récoltes, si vous anticipez toujours le pire comme si votre cerveau avait oublié toutes les fois où vous vous êtes fait du mauvais sang et que vous êtes finalement passé à -travers, si vous ne parvenez pas à maîtriser votre stress et qu’il -empoisonne votre vie quotidienne, on vous invite à consulter un professionnel tel qu’un médecin, un psychologue, un -travailleur de rang, etc.