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Voilà, j’ai attiré votre attention! Un texte d’une Agrimom sur la bouette. C’est quoi cette affaire-là? Je vous préviens : je ne vous parlerai pas d’un bon bain de boue ou de masques d’argile, mais bien de la bouette dans son sens le moins noble. Vous savez, cette substance terreuse qui souligne la fin de la récolte et nous amène tranquillement vers le repos hivernal et qui revient après celui-ci.
Ça y est, même si chez nous l’hiver n’a pas encore cédé tous ses droits, la bouette est déjà de retour. Je sais que c’est un passage obligé, un genre de rituel avant les beaux jours secs, mais cette période est dure sur mon moral. Tout est sale, tout est lourd. J’habite une terre d’argile, alors ça colle aux bottes et on cale. J’imagine qu’il n’y a pas que chez moi que les enfants vont jouer dans la bouette. Comble de malheur, une botte reste toujours prisonnière de cette colle. « Mamannnn, je suis prise. Viens m’aider! » Oh non! Pas encore!
Mais il y a pire : la bouette sur le tapis de l’entrée. Ça, ça me fait halluciner. Pendant les six prochaines semaines, je vais devoir prendre mon mal en patience, car une fois cette bouette séchée, elle fait de la poussière partout! Tout un défi de garder une maison propre dans ces conditions. Donc, si vous venez chez moi au cours du mois à venir, soyez indulgent. Je ne gagne jamais la bataille de la bouette dans mon entrée, et ce, même si j’ai une charitable personne (merci, Nicole!) qui vient passer l’aspirateur tous les vendredis. Malheureusement, le samedi, ça ne paraît déjà plus.
Mais la bouette printanière, c’est aussi le signe que la neige s’en va, que les beaux jours sont à notre porte, que la nature se réveille et que les vêlages s’en viennent. Bref, c’est bon signe. Faut voir le bon côté des choses!
Christel Groulx, Agrimom