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Agropur, la première coopérative laitière au Canada, a entrepris de se transformer pour répondre aux changements profonds qui s’effectuent chez les consommateurs du nouveau millénaire.
« On parle souvent de produire de la ferme à la table. Je crois que l’on doit produire de la table à la ferme. Ce sont les consommateurs qui doivent dicter ce qu’on doit produire en fin de compte », a lancé le chef de la direction d’Agropur, Robert Coallier, devant les participants aux Perspectives agroalimentaires.
Son entreprise investit des millions en innovation pour s’adapter aux exigences des millénariaux. Le but : gagner plus de « parts de l’estomac » de ces consommateurs nés entre 1980 et 2000.
« Les fameux millénariaux ne regardent pas seulement le produit, mais aussi l’expérience », a résumé M. Coallier. Les qualités nutritionnelles des produits laitiers ne seront plus suffisantes pour créer cette expérience, a reconnu le dirigeant.
Ces nouveaux acheteurs ont besoin de s’identifier à des marques, à des produits qui répondent à leurs valeurs. Ils recherchent la transparence, l’authenticité et se préoccupent de développement durable, de protection de l’environnement et de répartition de la richesse, a précisé l’homme d’affaires.
De nouveaux produits
Pour remplir cette commande, Agropur table sur la mise au point de nouveaux produits. « Les millénariaux s’attendent à ce qu’on leur offre un pipeline d’innovations », a assuré Robert Coallier. D’ici quelques semaines, la coopérative testera une machine distributrice de gelato, qui fonctionne avec de simples capsules, comme celles popularisées par la compagnie Nespresso dans le secteur du café.
Agropur a également développé le mochi, un dessert composé d’une boule de crème glacée enveloppée d’une pâte de riz. Ces deux produits visent à combler la quête d’expériences différentes et s’inscrivent aussi dans la tendance du « sur le pouce », prisée par les millénariaux.
Ces derniers peuvent toutefois entrer en contradiction avec eux-mêmes. En dépit de leurs préoccupations pour l’environnement, ils ne rechignent pas à consommer des contenants jetables, comme les capsules, pour pouvoir manger sur le pouce, a admis Robert Coallier.