Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Une étudiante en ergothérapie ayant grandi dans une ferme s’intéresse à l’équilibre de vie des productrices. Elle mène d’ailleurs un sondage auprès de ces dernières, qui s’adonnent régulièrement à des activités multitâches.
Par l’entremise de son nouveau projet, la candidate à la maîtrise Phyllicia Nault tient à documenter « l’équilibre occupationnel et le bien-être des femmes en agriculture ». Au fil de ses recherches, l’étudiante de l’Université du Québec à Trois-Rivières a constaté que son sujet d’analyse avait été largement exploité chez les hommes, mais peu chez les femmes.
« Et elles sont de plus en plus nombreuses [en agriculture]. Je trouvais qu’il y a un manque et c’est un sujet qui me touche beaucoup », témoigne-t-elle à La Terre.
Jusqu’à tout récemment, Phyllicia était encore impliquée dans les activités de l’entreprise laitière familiale, à Tingwick. Le choix de ce sujet lui est apparu naturellement. « Tout au long de mes études, je pensais au travail à la ferme. […] Notre point d’intérêt en ergothérapie, ce sont les activités quotidiennes, les loisirs et le travail. Je trouvais que ça faisait un beau lien », affirme-t-elle.
Attentes versus réalité
Dans le sondage, que les agricultrices peuvent effectuer en une dizaine de minutes en ligne, plusieurs questions visent à connaître le temps consacré au travail, à la famille, aux tâches ménagères ou encore aux loisirs, mais aussi le nombre d’heures qu’elles souhaiteraient plutôt investir dans ces activités ainsi que leur niveau de satisfaction pour chacune de celles-ci.
En comparant les données recueillies, Phyllicia pourra évaluer l’impact des occupations quotidiennes sur le bien-être des femmes. Jusqu’à présent, plus d’une centaine de productrices ont déjà participé au sondage. Pour dresser le meilleur portrait possible, elle espère qu’il y en aura environ 350.
D’ici la fin de son projet de recherche cet automne, Phyllicia prévoit réaliser des entrevues avec certaines répondantes afin de mieux comprendre ce qui se cache derrière les résultats compilés.
Du côté des Agricultrices du Québec, on salue cette initiative qui, en documentant le phénomène, pourrait mener au développement de nouveaux programmes d’aide gouvernementale. En 2016, l’organisation avait effectué une étude sur le travail invisible des femmes en milieu rural. On y apprenait qu’elles consacraient 9 heures par semaine aux soins à la famille, comparativement à 3,5 heures pour les hommes.
Pour plus d’information sur le projet de recherche de Phyllicia Nault : bit.ly/2DH4u9r.