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CHÂTEAU-RICHER — Bercée par un air doux et frais, la vie des Cossette-Lachance se déroule au rythme des saisons et des récoltes à la Ferme St-Achillée, de Château-Richer. Simon et Évelyne aiment que leurs filles effectuent de menues tâches pour les intégrer à leur travail quotidien afin qu’elles s’imprègnent de cette terre, où poussent des fruits et des légumes bio.
Depuis la fin de leurs études en production horticole et en environnement à l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) de La Pocatière, Évelyne Cossette et Simon Lachance souhaitaient posséder une ferme bien à eux. C’est sur la Côte-de-Beaupré qu’ils ont acquis en 2001 la terre où ce beau rêve allait se concrétiser.
Le couple a dû investir cinq ans de labeur pour préparer le sol à l’agriculture. Aujourd’hui, la Ferme St-Achillée compte 43 hectares, dont cinq sont consacrés à la production de fruits et de légumes biologiques. On y trouve aussi une érablière qui couvre deux hectares.
Les agriculteurs qui exploitaient la ferme l’ont vendue au début des années 1980. Par la suite, c’est devenu un chalet d’été. « On voulait démarrer notre projet. On a eu une belle occasion, car je connaissais le dernier propriétaire. Ensuite, il fallait choisir : soit mettre toute notre énergie dans la terre ou conserver notre emploi respectif », explique Simon Lachance. Ils ont décidé de faire le saut.
Un mode de vie familial
Les Lachance-Cossette ont fait du travail à la ferme leur mode de vie. « On connaît les tâches à accomplir. On ne peut pas s’absenter trop souvent, mais ce style de vie nous convient très bien. On est comblés », lance l’agriculteur. Malgré tout, chacun d’eux se permet de temps à autre des sorties avec ses filles, Flore et Adèle, âgées respectivement de 13 et 10 ans.
Des membres de la famille viennent les épauler à des moments cruciaux au cours de l’année, notamment durant le temps des sucres et les récoltes. « Nos parents s’impliquent beaucoup bénévolement à la ferme. Nos filles participent aussi à diverses tâches, mentionne Évelyne Cossette. Elles tiennent par exemple le kiosque pendant les fins de semaine et nous aident également pour les livraisons » de paniers bio distribués à des familles de Québec. « Je ramasse les œufs et je nourris les chats. J’ai même déjà donné le biberon à un veau », témoigne Flore, l’aînée.
Tout se transforme Lavoisier avait raison : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Cette citation célèbre reflète tout à fait la réalité de la Ferme St-Achillée. Le couple Lachance-Cossette a un troupeau de vaches Canadiennes duquel il tire du lait frais et fabrique du fromage. De plus, il se nourrit des veaux et se sert du fumier transformé en compost comme engrais. Même le bois que les propriétaires ont récupéré sur leur terre a servi à faire les planches utilisées pour construire eux-mêmes les bâtiments de ferme. |
Véronique Demers, collaboration spéciale