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L’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec (APFFQ) a mené une campagne marketing l’an dernier pour attirer plus de jeunes dans les champs de ses membres. Vous n’avez peut-être rien vu de tout ça si vous ne faites pas partie du groupe des 18 à 35 ans. C’est que la campagne s’est déroulée sur Instagram et YouTube.
Des médias sociaux comme ceux-là sont devenus les principaux canaux à emprunter pour communiquer avec les gens de la nouvelle génération. « Les millénariaux ont grandi dans un monde basé sur les téléphones intelligents, souligne Francine Rodier, professeure de marketing spécialisée en alimentation à l’Université du Québec à Montréal, et ça a un impact sur les gestes qu’ils posent et sur les stratégies qu’on utilise pour les joindre. »
Leaders d’opinion
Gabrielle Madé en sait quelque chose. La directrice générale de l’agence Le Slingshot a fait du marketing d’influence sa spécialité. Son entreprise représente une poignée d’influenceurs qui sont amenés à participer à des campagnes comme celle de l’APFFQ.
« Aujourd’hui, ce n’est plus possible de seulement crier dans un porte-voix pour se faire entendre, dit-elle. La jeune génération cherche à être inspirée et partage souvent les idées de leaders d’opinion qu’ils suivent sur les médias sociaux. »
Ces « influenceurs » seront par exemple incarnés par un chef qui montrera comment on adapte un produit, ou un passionné de cuisine susceptible de faire découvrir quelle est la dernière tendance en gastronomie. « Globalement, ça fait des millénariaux des consommateurs avertis qui sont aussi très exigeants, explique pour sa part Catherine Lefebvre, nutritionniste. Au-delà de l’alimentation, ils vont également chercher à vivre des expériences sociales. Ils sont d’ailleurs nombreux à fréquenter les restaurants. »
Les détails de la campagne de l’APFFQ À l’occasion de la saison 2018, l’APFFQ s’est adjoint les services de cinq influenceuses pour mousser les ventes du livre de recettes Ah, les fraises et les framboises!, en plus de promouvoir l’autocueillette comme activité de groupe. « On avait constaté un vieillissement des consommateurs intéressés par l’autocueillette, a expliqué Yourianne Plante, qui agissait jusqu’à tout récemment comme directrice générale de l’APFFQ. Les jeunes sont à la recherche d’expériences différentes, et on a cherché à capitaliser là-dessus. » Rosalie Lessard, une passionnée de cuisine suivie par plus de « On a vu un effet réel dans les champs, raconte Mme Plante. On a même atteint nos objectifs de vente du livre de 5 000 exemplaires. » |
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