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SENNETERRE — Vos voisins habitent à des centaines de mètres de chez vous? Vous vous sentez souvent seul entre votre étable et votre maison? Eh bien, sachez que vous pourriez vous désennuyer avec une voisine virtuelle. Une artiste abitibienne, Katia Martel, cherche à réseauter avec d’autres résidents ruraux du Québec et à apporter un peu plus d’art dans les fonds de rangs.
L’initiative ne s’adresse pas particulièrement aux producteurs agricoles, mais aux internautes qui vivent à la campagne en général. « Je souhaite entrer en contact avec des gens qui, comme moi, habitent dans des milieux ruraux éloignés. Trop souvent, ce qu’on voit dans les médias et sur le Web, c’est surtout l’urbanité. Moi, ce n’est pas du tout ça ma réalité et ce n’est pas ça qui m’inspire », indique la cybervidéaste en devenir.
C’est donc par sa page Facebook et sa chaîne YouTube – toutes deux au nom de Katia Martel – que celle qui réside sur un chemin forestier a commencé à publier des vidéos sous le mot-clic #VoisinsVirtuels. La démarche n’a pas encore soulevé un grand engouement, mais une dizaine de nouveaux adeptes, provenant de l’Abitibi jusqu’à Rimouski, suivent désormais les péripéties de l’artiste.
Pour le moment, les vidéos identifiées #VoisinsVirtuels servent à recruter des abonnés. Entre autres, elles montrent les conditions du rang Perron, à Senneterre, en cette période printanière. Éventuellement, Katia Martel espère que les abonnés alimenteront eux aussi la discussion rurale en commentant ses publications, ou même en mettant en ligne leurs propres vidéos. « Je ne veux pas juste montrer ce que je fais. J’aimerais que mes nouveaux voisins me fassent découvrir leur milieu de vie », souligne-t-elle.
Quotidien artistique
Katia Martel souhaite aussi ajouter une bribe de vie artistique dans les fonds de rangs du Québec. Déjà, sur sa chaîne YouTube, elle a mis en ligne de nombreux extraits où on la voit travailler dans son atelier rural (#AtelierRural). « Je trouve qu’en montrant ce côté-là, ça apporte une tout autre couleur à la perception que l’on peut avoir de la vie à l’extérieur des villes », considère-t-elle.
Avec ses tresses rastas (dreads) et sa voix enfantine, Katia Martel ne peut faire autrement que soutirer des sourires à ses visiteurs virtuels. Le personnage parfois déjanté qu’elle est poussera bientôt son expérience un peu plus loin en diffusant en direct une journée complète de travail à son atelier. Entre deux voyages à l’étable, y serez-vous?