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La Terre présente encore cette semaine l’évolution de la production de sirop d’érable en suivant des producteurs de différentes régions au Québec. Ceux de la Montérégie ont connu une coulée extraordinaire qu’ils n’oublieront pas de sitôt. Les propos ont été recueillis le 5 avril.
« C’est un record absolu! Durant 36 heures, on a fait 1 029 gallons de sirop. Ça a commencé mardi après-midi. Mon père m’a texté en me disant : “Ça coule en ti-péché.” L’eau rentrait en quantité industrielle et elle était sucrée. Pendant 24 heures de suite, le bassin ne baissait jamais, le concentrateur runnait accoté et l’évaporateur aussi. Les barils sortaient l’un après l’autre : c’était de toute beauté! Une chance qu’on venait juste de changer notre pompe, car elle n’aurait pas réussi à garder un bon niveau de vacuum. » – Alexis Cormier, 23 000 entailles, Montérégie
« Je n’ai jamais vu autant d’eau depuis 10 ans! On a parfois des pics pendant une à deux heures, mais jamais comme ça. Pendant 6 heures de temps, on n’avait pas le contrôle. C’était sur le bord de déborder de partout. Le débit a légèrement baissé par la suite, mais l’eau rentrait en abondance. Le séparateur a marché pendant 18 heures sans arrêt! Même chose pour mes voisins : certains ne savaient même plus où mettre l’eau. » – Mathieu Foisy, 10 500 entailles, Montérégie
« C’est triste, mais il fait encore très, très froid ici. Le printemps n’a pas encore démarré. On a bouilli pour la première fois hier. C’était de l’eau pas trop sucrée, accumulée sur quelques jours. On a juste 5 barils de faits sur 200; ce n’est pas beaucoup pour le début avril. Ça devient stressant, car les possibilités diminuent et la saison se jouera en peu de temps. On garde espoir! » – Jo-Anne Beaucage, 27 000 entailles, Outaouais
« Ça ne coule pas tous les jours, mais quand ça coule, les volumes sont bons. Jusqu’à maintenant, on a fait 0,7 lb/entaille. Il reste encore beaucoup de neige, presque un mètre d’épais, alors je crois que c’est une question de temps avant que ça coule pour de bon. Parce qu’on le voit, les érables ont le goût de couler, dès qu’il fait chaud. » – Simon Bellegarde, 25 000 entailles, Estrie
« C’est pas pire. On a 100 barils de faits. Mais habituellement, on en fait de 600 à 700 au total. Ce qui est un peu inquiétant, c’est qu’on fait nos plus grands volumes et notre meilleure qualité de sirop entre le 1er et le 15 avril, et les prévisions météo annoncent du froid pour les cinq prochains jours… Ça risque d’être assez tranquille. » – Marco Gilbert, 70 000 entailles, Bas-Saint-Laurent