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S’il est porté à la tête de l’Ordre des agronomes du Québec (OAQ), l’agronome Louis Robert modifiera le positionnement des agronomes dans cette industrie, en mettant fin à l’association d’agronomes avec des entreprises du secteur. Les « dé-lier » en quelque sorte.
C’est ce qu’il a confirmé à La Terre en marge du symposium Sols vivants qui s’est tenu au Marché Bonsecours, à Montréal, le 29 mars. L’homme en était à sa première sortie publique depuis l’annonce de son congédiement du ministère de l’Agriculture en janvier dernier pour avoir dénoncé l’ingérence de l’industrie dans la recherche sur les pesticides.
« Une de mes priorités, c’est de faire en sorte qu’un agronome qui émet des recommandations, que ce soit des prescriptions de pesticides ou des recommandations de fertilisation, ne soit pas à l’emploi d’une compagnie », a-t-il confié en point de presse, ajoutant vouloir aussi augmenter la place faite aux agronomes sur la place publique.
« La position [actuelle] de l’Ordre des agronomes quant à moi est un obstacle, ajoute-t-il. Si le conseil d’administration est à l’écoute, je pense que comme président on pourrait changer des choses. » Questionné à savoir s’il pensait aller chercher des appuis chez des agronomes qui travaillent actuellement pour des entreprises du secteur, il a affirmé que c’était déjà le cas.
Le président sortant, Michel Duval, cherchera pour sa part à être reconduit.
L’OAQ n’a cependant pas confirmé ces informations à La Terre, expliquant que l’organisme doit vérifier que chacune des candidatures respecte les règlements de l’Ordre et les règles édictées par le Code des professions, pour ensuite en effectuer la validation. L’organisme dévoilera officiellement le nom des personnes en lice ainsi que leur programme et leur curriculum vitæ au plus tard le mardi 2 avril 2019. Les élections auront lieu le 9 mai et le bureau de scrutin fermera à 14 heures.
Commission parlementaire
Le congédiement de l’agronome avait relancé le débat sur les pesticides au cours des derniers mois dans plusieurs grands médias, ce qui a mené au déclenchement d’une commission parlementaire portant sur leur utilisation. La commission se penchera sur l’indépendance des agronomes et de la recherche en agriculture.
Selon M. Robert, le mandat que les parlementaires souhaitent couvrir est beaucoup trop grand. « Je suis très content que le grand public soit informé et qu’il y ait une prise de conscience, dit-il, mais le mandat est vaste et j’ai peur qu’on noie le poisson. » Ceci dit, il est ouvert à y prendre part. « Si je suis appelé à participer, tant mieux. »