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À la suite d’une démarche concertée avec le Centre de recherche en sciences animales de Deschambault (CRSAD), c’est dans Portneuf plutôt que dans Charlevoix que le Centre de conservation et de développement de la race bovine canadienne verra le jour.
« En travaillant à même les installations déjà existantes du CRSAD, on diminue le budget de près de 1 M$ et on peut se mettre en action rapidement », indique Mario Duchesne, de l’Association de mise en valeur de la race bovine canadienne. L’agronome Pierre Baril, directeur du CRSAD, se réjouit de cette collaboration. « On est toujours sensibles à l’égard des productions qui essaient de conserver leur génétique », mentionne-t-il.
Le principal objectif du Centre est justement d’assurer la pérennité de la race. « C’est un projet qui va fédérer les organismes, producteurs, transformateurs ou personnes qui ont à cœur la conservation et le développement de la race bovine Canadienne pur sang, fait valoir Mario Duchesne. Tout ce qui sera développé au Centre appartiendra à un collectif. On souhaite avoir une orientation commune, amener le cheptel vers une race apte à travailler dans le créneau, dans le terroir, et obtenir un lait de spécificité pour la transformation. »
Détails à régler
Certains détails du partenariat avec le CRSAD doivent encore être réglés, mais les deux organisations regardent dans la même direction. « En faisant des actions concertées, des projets de recherche structurants, j’ai bon espoir qu’on sera capables de conserver la race », ajoute M. Baril.
Outre la cryothèque qui permettra de conserver et d’entreposer collectivement les ressources génétiques de la race, le CRSAD hébergera temporairement les animaux qui passeront entre les mains du collectif. « Après avoir prélevé la ressource génétique, les animaux pourront être réintégrés dans un troupeau », précise Mario Duchesne. Quant à savoir si des sujets des cheptels récemment mis sur la sellette par les Producteurs des races patrimoniales du Québec pourraient se retrouver au CRSAD selon la nouvelle structure, Pierre Baril ne s’avance pas. « Il faut évaluer le potentiel et garder les meilleures vaches, celles qui ont un pedigree, une généalogie sur laquelle on peut bâtir l’avenir », dit-il. Un avis que partage Mario Duchesne. « Plus on a de diversité et de qualité, mieux c’est », conclut-il.