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Pour suivre la saison acéricole, La Terre a contacté quatre producteurs de différentes régions au Québec. Nous vous présenterons l’état de leurs récoltes au fil des prochaines semaines.
« Ça coule, ça ne fait pas semblant, donc c’est bon signe! On se dirige vers une récolte normale ou peut-être même bonne. Il y a beaucoup de neige et le sol n’est pas gelé. Contrairement à l’an passé, les érables ont envie de couler aussitôt qu’il fait chaud. Habituellement, on commence plus tard à faire du sirop; un 22 mars, c’est rare. C’est prometteur quand ça commence à ce temps-ci. »
– Jean-Marie Gilbert, 70 000 entailles, Bas-Saint-Laurent
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« Il fait froid ici; on n’a pas récolté d’eau encore. On a fait les grosses fuites au son, en faisant fonctionner la pompe, mais c’est tout. C’est rare qu’on n’ait pas un peu de sirop de fait à ce temps-ci de l’année, mais on ne perd pas espoir! »
– Jo-Anne Beaucage, 27 000 entailles, Outaouais
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« Quand les premières coulées sont arrivées, j’ai perdu de l’eau en raison du niveau de vacuum très bas, à 11. On avait des grosses fuites à réparer. Aujourd’hui, ça va bien. L’eau n’est pas sucrée au maximum, mais de jour en jour, elle s’améliore. À l’heure où on se parle [22 mars], je n’ai pas de sirop de fait, mais j’ai 7 000 gallons d’eau d’entreposés. Je vais essayer de stocker 21 000 gallons et ensuite, je vais partir l’évaporateur une journée plus tranquille, quand il fera froid, le 25 ou le 26 mars prochain. »
– Simon Bellegarde, 25 000 entailles, Estrie
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« Cette semaine, ç’a coulé très sucré. Côté volume, ce n’est pas des coulées à se faire peur. Hier, c’était notre meilleure journée et on a fait 502 gallons de sirop. Quand on dépasse le 500, c’est une journée d’homme! […] Le sirop est vraiment bon jusqu’ici; on n’a jamais eu de goût de bois. C’est un bon début, mais on commence par contre à trouver qu’il se fait tard, car on est habitués à faire du sirop en février. Cette année, on remarque plus de dommages causés par les écureuils. Ils sont en feu et nous font particulièrement damner cette année. Évidemment, ils grugent toujours le chalumeau le plus loin. Il ne faut pas trop se plaindre de marcher dans la neige, car comparativement aux producteurs des autres régions, c’est comme si nous n’avions pas de neige! »
– Alexis Cormier ici avec son père Pierre, 23 000 entailles, Montérégie