Vie rurale 19 septembre 2014

L’anachronisme des collines

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Le film québécois Frisson des collines, mettant en vedette Anick Lemay, Guillaume Lemay-Thivierge et Antoine Bertrand, tient l’affiche dans les salles de cinéma depuis quelques semaines.

L’action se déroule à l’été 1969 et ravive de doux souvenirs, mais un détail agricole a échappé aux yeux du réalisateur faisant se glisser un anachronisme dans l’action.

Au coeur du récit, un jeune garçon prénommé Frisson, interprété brillamment par Antoine-Olivier Pilon. Celui-ci a perdu son père au début de l’été, victime d’un accident de travail. Sa mère, inconsolable, a passé tout l’été sur la tombe de son défunt dans un cimetière.

Or, le cimetière est à côté d’un champ où l’on vient de couper le foin pour en faire des balles rondes laissées sur place. L’anachronisme, c’est qu’en 1969, les presses à balle ronde n’étaient pas encore sur le marché au Québec. La Terre a consulté plusieurs vendeurs de machinerie agricole et tous sont formels : les premières presses à balle ronde sont apparues dans le paysage québécois en 1973 et non quatre ans plus tôt.

Malgré tout, le film va rappeler de beaux souvenirs aux plus de 40 ans, avec les musiques, les voitures et même les contenants en métal pour les croustilles ainsi que la fumée de cigarette dans l’hôtel du village et les mauvais coups qui se faisaient entre deux villageois. On pourra même se remémorer les premiers pas de Neil Armstrong sur la Lune.

Pour situer l’action, le distributeur Les Films Séville a mentionné que le cimetière se trouve à Harrington, près de Lachute; l’hôtel du village, dans le secteur Sainte-Scholastique de la ville de Mirabel; et la maison de l’institutrice, à Boisbriand. Le film est encore à l’affiche et devrait sortir en DVD dans les prochains mois.