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Des pâtes de noix s’apparentant à du fromage se retrouvent sur la sellette, après que le gouvernement canadien eut interdit à un fabricant de Vancouver d’utiliser le mot « fromage » pour désigner ses produits 100 % végétaliens, c’est-à-dire sans substances laitières.
La compagnie Blue Heron aurait reçu en janvier un avis par courriel de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), qui lui a défendu d’employer ce terme pour vendre ses produits, rapporte le quotidien torontois The Globe and Mail. Dans ce même courriel, l’Agence aurait indiqué au fabricant avoir reçu une plainte à propos de « produits étiquetés comme étant du fromage alors qu’ils n’en sont pas ».
Les produits de la boutique identifiée comme une fromagerie végane sont conçus à base de lait de coco, de noix de cajou ou d’amandes. « Si les entreprises végétaliennes [qui proposent une solution de remplacement au fromage] ne peuvent pas employer le mot “fromage” (cheese) ou encore, selon les règles de l’ACIA, un mot ayant la même prononciation (cheeze), que pouvons-nous utiliser? », se questionne la propriétaire Karen McAthy dans The Globe and Mail.
La Loi sur les aliments et drogues du gouvernement fédéral stipule ceci : « Il est interdit d’étiqueter, d’emballer, de traiter, de préparer ou de vendre un aliment – ou d’en faire la publicité – de manière fausse, trompeuse ou mensongère ou susceptible de créer une fausse impression quant à sa nature, sa valeur, sa quantité, sa composition, ses avantages ou sa sûreté. »
Toutefois, une simple recherche permet de constater que plusieurs compagnies canadiennes offrent des produits végétaliens qui portent la mention « fromage » ou même « cheddar » en ligne, en kiosque ou en épicerie.
Le non-respect de la Loi peut entraîner des accusations de fraude et des amendes pouvant aller de 50 000 $ à 250 000 $. L’ACIA peut aussi faire un rappel des produits ou encore révoquer la licence des entreprises fautives en vertu du nouveau Règlement sur la salubrité des aliments au Canada (RSAC).
La nouvelle du Globe and Mail a été reprise par plusieurs médias français, dont Le Figaro.