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BARCELONE — Le modèle espagnol d’exploitation des champignons forestiers et du développement du mycotourisme suscite de la fascination au Québec depuis plusieurs années. La preuve en est cette délégation de 16 personnes de différents horizons qui se sont retrouvées à Barcelone en octobre 2018 afin de mieux comprendre le modèle espagnol.
Producteurs de champignons, entrepreneurs, représentants d’organismes liés au développement de la filière, chercheurs et même un élu ont pris place dans un autocar pour une tournée de plusieurs milliers de kilomètres dans l’arrière-pays espagnol.
Dans la seule région de Castilla-et-Léon, il se cueille annuellement environ 30 000 tonnes de champignons sauvages dans des forêts aménagées et des « parcs mycologiques », accessibles au grand public. L’engouement est tel que dans certaines régions, la cueillette a dû être régulée avec l’imposition d’un tarif, souvent symbolique, pour diminuer la pression sur la ressource.
Les membres de l’importante délégation du Kamouraska, de la Mauricie et aussi d’entrepreneurs du Lac-Saint-Jean et des Laurentides disent vouloir « s’inspirer des meilleurs » en matière de mycotourisme et créer des ententes qui pourraient être profitables au développement de la filière au Québec.
Un intérêt que partage Jean Rondet, un agronome français de l’Institut européen de mycologie qui accompagnait le groupe. « C’est bien connu que le Québec exerce un attrait sur nous, Européens. On pourrait très bien envisager l’organisation de groupes qui souhaitent faire du mycotourisme dans votre province et effectuer des séjours dans de bons hôtels pour manger à de bonnes tables qui proposent des champignons forestiers au menu. » Le milieu a visiblement intérêt à redoubler d’efforts pour profiter des opportunités qui s’ouvrent dans le domaine.
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