Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
SAINT-ÉLIE-DE-CAXTON — Une culture gourmande à petite échelle est en train d’émerger à Saint-Élie-de-Caxton, le village mythique du conteur Fred Pellerin. Et au printemps, un tour gourmand permettant de déguster les plats locaux dans trois restaurants sera offert aux visiteurs.
« Il y a un vent de renouveau, c’est certain! » s’enthousiasme Simon Lafontaine, 31 ans, copropriétaire du Lutin Marmiton avec sa conjointe Delphine Martinez, 33 ans. Ils viennent de s’installer à Saint-Élie-de-Caxton. « C’est la grande aventure; ça nous emballe », résume Delphine, qui a adopté la Mauricie depuis qu’elle a quitté la France, il y a huit ans. « L’endroit est extraordinaire, relève Simon, originaire de Shawinigan. Nous avons la chance d’avoir une salle à manger dans un ancien presbytère, avec de belles boiseries. »
L’attrait des régions
Le couple de restaurateurs fait partie d’un groupe de jeunes passionnés désireux d’offrir une nouvelle saveur locale à ce village de la Mauricie. Parmi ceux-là, on retrouve Robin Laporte et sa conjointe Andrea Sproule aux commandes du Prince Élie, un resto situé dans la bâtisse qui a déjà abrité le magasin général du village.
« Ce sont des amis qui nous ont attirés ici, et c’est comme ça que tout a commencé », explique Robin, d’origine bretonne. « On est contents de l’accueil, ajoute Andrea, native d’Edmonton. On sent un esprit de collaboration entre les quelques restaurateurs du coin et la population. »
De la cuisine « différente »
Pour sa part, Katia Fenoll Martin, 33 ans, vient de prendre les commandes du café Le Rond Coin, dans une yourte à la fois intime et chaleureuse. « Il y a une belle vibration dans le village », soumet l’ex-gérante du pub Dieu du ciel, coin Laurier, dans Le Plateau-Mont-Royal. Elle avait envie de s’investir dans de -nouveaux projets, dans un village qui lui plaisait déjà. « J’aime la solidarité entre les gens et l’amitié qu’on noue facilement, parce qu’on a cette proximité », tient-elle à préciser.
Le pain… et la rivière
Isabelle Héroux, dans son rôle d’entrepreneure-boulangère, affirme se plaire dans ce village « où les gens se parlent ». Elle vend le pain que pétrit, façonne et cuit son conjoint, artisan-boulanger.
« J’apprécie le fait que personne ne tire la couverte de son bord, constate-t-elle. On s’entraide. On fait la promotion des produits locaux et c’est très bien ainsi. »
Son ancienne vie dans une école de Montréal « sans fenêtres » ne lui manque pas. « J’ai une vue imprenable sur la rivière, quand je suis à la boulangerie, et j’ai un chum qui sait faire du très bon pain! »
Son conjoint, Vincent Voégelé, habitait en Provence dans le grand potager de la France, avant de tout laisser derrière lui pour venir vivre l’aventure québécoise en exerçant son métier d’artisan-boulanger.
Isabelle Héroux a les deux pieds bien ancrés dans son village et des idées pour le faire évoluer. « On a un beau village et plein de jeunes qui découvrent notre coin de pays. Et c’est tant mieux si les visiteurs restent plus longtemps pour découvrir nos produits locaux », dit-elle sur un ton convaincu.
Ce que confirme Cristina Moscini. « Je suis venue faire un tour à Saint-Élie et je me suis laissée prendre par ce beau mouvement. J’y suis et j’y reste! » conclut la coordonnatrice aux événements et aux communications du café Le Rond Coin, originaire de la région de Québec.
Un tour gourmand permettant de déguster les plats locaux dans trois restaurants, en collaboration avec les commerçants et fournisseurs locaux, sera offert aux visiteurs à compter du printemps, à Saint-Élie-de-Caxton.
Yvon Laprade, collaboration spéciale