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Au retour des Fêtes, il est normal que des porcs soient en attente d’être abattus. Ce qui l’est moins, c’est de voir cette période s’éterniser au-delà de la fin janvier. Si la situation semble commencer à s’améliorer, certains parlent déjà de 2019 comme étant la pire des cinq dernières années. Au moment de mettre le journal sous presse, le 8 février, il y aurait de 18 000 à 25 000 porcs dans les fermes, prêts pour l’abattoir. Une information que ne confirment pas Les Éleveurs de porcs du Québec, mais que La Terre a obtenue de plusieurs sources en région.
Avant Noël
Pour pallier le ralentissement pendant la période des Fêtes, les abattoirs écoulent habituellement un plus grand nombre d’animaux en novembre. Le président du Comité de mise en marché finisseur aux Éleveurs, Julien Santerre, anticipait le problème, car cette année, l’automne chaud a retardé la croissance des porcs, ce qui a empêché de devancer les abattages.
« En dehors des congés qui ralentissent l’écoulement des porcs, il y a eu des bris dans un de nos abattoirs », mentionne le porte-parole d’Olymel, Richard Vigneault. L’entreprise dit aussi avoir pris des dispositions pour réduire temporairement les volumes de porcs en provenance de l’Ontario, issus de contrats qui permettent aux abattoirs de poursuivre leurs activités en temps normal au maximum de leur capacité. « On a réussi à négocier pour faire passer les porcs québécois en attente le plus rapidement possible », indique le porte-parole des Éleveurs de porcs du Québec, Merlin Trottier-Picard.
Difficile à gérer
« Certains producteurs trouvent ça dur », indique le président des Éleveurs de porcs de la Beauce, René Roy. Lorsque l’abattoir ne peut recevoir les bêtes d’un agriculteur, elles restent à la ferme et la gestion de l’entreprise est complètement chamboulée. La situation engendre des coûts supplémentaires pour le producteur puisque les animaux continuent de manger et de prendre du poids, sans compter que la présence des cochons retarde l’arrivée du prochain lot de porcelets. Outre les potentiels problèmes sanitaires que peut engendrer le ralentissement du flux des animaux, le prix payé au producteur peut considérablement diminuer puisque le poids de la carcasse dépasse l’objectif fixé par l’acheteur. Cependant, les abattoirs sont conciliants.
Conscients que le dépassement de poids n’émane pas d’un problème en lien avec la ferme, les abattoirs ont augmenté jusqu’à 15 kg la limite supérieure de poids des animaux pour laquelle les éleveurs obtiennent le meilleur prix. Les bêtes qui approchent du poids limite maximal sont aussi écoulées en priorité. Sur le terrain, même si la situation n’est pas idéale, on reconnaît que le nombre de plaintes serait moins élevé que lors des années précédentes chez les producteurs.