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Chauffé grâce à un système géothermique et possédant des appareils à la fine pointe de la technologie, le nouvel hôpital vétérinaire est prêt à recevoir petits et grands animaux. À l’origine de sa réalisation, les vétérinaires Jérôme Dutil, Yves St-Onge et Charles Gingras.
L’hôpital vétérinaire de la Faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe n’est plus seul désormais à offrir les services d’hospitalisation pour grands animaux. Un tout premier hôpital privé destiné entre autres à cet usage a été inauguré le 24 mai dernier. Situées au cœur de la région de Lotbinière à Laurier-Station, ces installations sont le fruit de la collaboration entre les vétérinaires Yves St-Onge, Jérôme Dutil et Charles Gingras.
Construit au coût de 1,2 M$, cet édifice de 8200 pieds carrés servira à 75 % pour les besoins des petits animaux, mais un tiers de la surface sera plus particulièrement consacré aux bovins. « Pour les grands animaux, notre service ambulatoire va se poursuivre. Comme à l’habitude, on va se rendre chez le producteur pour évaluer l’animal. S’il y a nécessité, on va le transporter pour l’hospitaliser. C’est une façon de se donner une qualité de travail, car ce n’est pas toujours facile d’opérer les vaches avec les conditions que l’on retrouve dans les étables. On va ainsi améliorer le succès des chirurgies », mentionne M. St-Onge, l’initiateur de ce projet.
Dix années de réflexion auront été nécessaires avant que le projet ne voie le jour et rien n’a été laissé au hasard. Parmi les services qui sont offerts, on retrouve évidemment une table d’opération, mais aussi une piscine à vache pour aider les bovins à retrouver leur mobilité. Une section pour les veaux, une autre pour les animaux en quarantaine et deux enclos individuels pour les bovins ont aussi été aménagés. Les médecins travailleront aussi avec des appareils à la fine pointe de la technologie, comme un système de radiologie numérique qui permettra de poser des diagnostics plus précis. M. St-Onge ne doute pas du succès de ces nouveaux services. « Il y avait un besoin dans le champ. Uniquement chez nous, on envoyait cinq ou six vaches par année à Saint-Hyacinthe. » Pour répondre à la demande, l’embauche de trois vétérinaires supplémentaires est prévue et, en cas de nécessité, une personne sera même sur place 24 heures sur 24.
En ce qui concerne les frais, M. St-Onge souligne que les coûts pour la chirurgie sont les mêmes; des frais supplémentaires seront facturés pour le transport et l’hospitalisation, une dépense rentable, selon le vétérinaire. « Si la bête vaut, par exemple, 15 000 $ et que ça coûte 3000 $, c’est un bon investissement, car souvent ce sont des sujets avec une très bonne génétique, un bon caractère laitier, ou même il peut s’agir d’une bonne productrice. Dans le secteur bovin, les animaux valent cher, l’investissement pour en prendre soin en vaut la peine et l’hôpital est souvent le dernier recours », mentionne M. St-Onge.
M. St-Onge et ses associés ne se contenteront pas de soigner, ils organiseront aussi des formations à l’intention des producteurs. « On va enseigner le parage des sabots, les mammites, l’alimentation, etc. Les producteurs nous ont fait savoir qu’ils avaient besoin de formations plus spécifiques. Nous ne sommes pas rébarbatifs à ce qu’un producteur fasse un acte technique. Au contraire, ça nous laisse le champ libre pour des actes plus complexes, car la médecine vétérinaire évolue et nous sommes là pour ça. »