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Les vignerons qui ont récolté du raisin en décembre sont satisfaits de leur saison pour le vin de glace, agrémentée par le froid qui s’est installé dès novembre.
La cuvée 2018 s’annonce prometteuse, bien « qu’on ait été surpris par l’hiver qui est arrivé de bonne heure », souligne d’emblée Charles-Henri de Coussergues, propriétaire de l’Orpailleur, à Dunham.
Le leader en production de vins de glace au Québec a terminé sa récolte le 26 décembre, après un mois de novembre particulièrement froid. Une condition gagnante pour faire ressortir des arômes de fruits exotiques comme le litchi, dans ce produit unique à base de raisins Vidal. Quelque 6 400 litres fermentent actuellement dans les cuves du domaine des Cantons-de-l’Est.
Même son de cloche du côté du Vignoble du Marathonien, à Havelock. « Le raisin était sain et beau. C’est ce qui va probablement nous donner de bons vins cette année. […] La qualité semble être au rendez-vous », estime Jean Joly, le propriétaire. Les moisissures ont tendance à faire leur apparition lors de redoux, ce qui a pu être évité cet hiver en récoltant en décembre. Le viticulteur de la Montérégie a réussi à produire environ 2 000 litres avec sa récolte de la mi-décembre, soit un peu moins qu’à l’habitude. C’est aussi le cas pour l’Orpailleur, où les raisins ont donné moins de jus. Il n’y a pas nécessairement de cause précise pour expliquer cette variation, indique M. de Coussergues.
Sauter une année
Le propriétaire du Vignoble Rivière du Chêne, à Saint-Eustache, ne produira pas de vin de glace cette année. Il a plutôt préféré se consacrer aux vendanges tardives l’automne dernier, en récoltant ses raisins avant le gel hivernal. Un choix que font aussi d’autres producteurs à travers la province. Il s’agit d’une décision commerciale pour le vigneron Daniel Lalande, qui possède encore plusieurs bouteilles de son vin de glace en stock. C’est plutôt 840 litres de vendanges tardives qui fermentent actuellement dans ses cuves.
Haut de gamme Le vin de glace est considéré comme un produit de luxe que les consommateurs « n’ont pas le réflexe d’acheter, estime Daniel Lalande, du Vignoble Rivière du Chêne. C’est un vin d’occasion qui se déguste lors de beaux moments, comme la Saint-Valentin. Mais le prix est un frein, même si la qualité est indéniable », affirme-t-il. À ce chapitre, M. de Coussergues s’est donné comme mission de « briser les préjugés » dont est encore victime l’industrie du vin au Québec. Cependant, les prix remportés par plusieurs vignobles, dont L’Orpailleur lors de concours internationaux au cours des dernières années, « font du bien à l’industrie ». Le vigneron reconnaît toutefois les défis techniques inhérents à cette production qui bénéficie d’une indication géographique protégée depuis 2014, régie par un cahier des charges. |
Avec la collaboration d’Ariane Desrochers