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Après les poules et les moutons, l’ancien dragon et agriculteur François Lambert se lance dans un nouvel élevage : celui des lapins. Et l’homme d’affaires compte bien utiliser sa notoriété pour « révolutionner l’industrie » cunicole.
Le célèbre entrepreneur en a fait l’annonce sur sa page Facebook, le 21 décembre. Le Syndicat des producteurs de lapins du Québec (SPLQ) lui avait alors octroyé 350 parts de production intérimaire (PPI) par semaine, ce qui lui donnera le droit d’élever environ 18 200 lapins chaque année. La mise en marché de ses bêtes pourra commencer dès septembre, selon le chef d’entreprise.
Une occasion
Le producteur de Notre-Dame-de-la-Paix, en Outaouais, s’est empressé de soumettre son plan d’affaires au SPLQ lorsqu’il a vu passer, en novembre dernier, l’annonce de l’émission de 2 200 PPI par semaine pour des exploitations existantes ou en démarrage. C’est un projet qu’il envisageait depuis quelques années, confie-t-il en entrevue à La Terre. Comme il a déjà les installations requises à la ferme, son investissement ne sera pas « majeur », soutient l’entrepreneur.
Si le futur éleveur est « novice » dans la filière cunicole, il est toutefois un amateur de longue date de cette viande. « Je dois manger une cinquantaine de lapins par année. J’en ai fait découvrir à un paquet de monde », raconte M. Lambert, soulignant qu’il partage régulièrement ses recettes via ses réseaux sociaux.
C’est d’ailleurs ce qu’il avait choisi de cuisiner pour ses invités lors de sa participation à l’émission Un souper presque parfait, il y a deux ans. « Je pensais que j’allais perdre, mais finalement, j’ai gagné », se souvient celui qui avait préparé des bonbons de lapin ainsi que des cuisses confites.
Suivre l’exemple du canard
M. Lambert a l’intention de démystifier la viande de lapin, encore perçue comme un produit haut de gamme. « Je veux révolutionner l’industrie pour la rendre un peu comme celle du canard. [Il faut] que ce soit accessible à tout le monde », projette l’homme d’affaires, tout en s’imaginant le lapin au menu d’un « souper du lundi ».
Il estime que l’industrie a encore du pain sur la planche pour améliorer la mise en marché « d’une viande aussi spécialisée. Quand on voit un lapin entier qui ressemble à un chat mort dans le présentoir, […] ce n’est pas appétissant. Si on le présente comme prêt-à-manger, il va se vendre tout de suite », croit-il, en citant l’exemple des produits de Plaisirs Gastronomiques ou de Canabec.
« Personnellement, je n’achète pas les prêts-à-manger, car j’aime cuisiner, renchérit M. Lambert. Mais je comprends qu’avec la vie de fou qu’on mène, c’est [l’option] facile ». Cependant, les mets préparés constituent une option plus coûteuse, considérant que deux cuisses de lapin peuvent se détailler 10 $, versus 30 $ pour un lapin entier, souligne celui qui a fait partie de la controverse de l’épicerie à 75 $ par semaine de Philippe Couillard au cours de la dernière campagne électorale.
Pour l’instant, M. Lambert n’a pas l’intention de s’impliquer au sein du SPLQ, outre que d’assister aux assemblées en tant que membre. Mais « je suis un gars de techno, de marketing et ils vont me trouver fatiguant! » conclut-il à la blague.