Régions 19 septembre 2014

150 000 $ pour la gestion de l’eau par bassin versant

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Tel que publié dans Montérégie

MONTÉRÉGIE — Trois projets de gestion de l’eau par bassin versant en Montérégie-Ouest bénéficieront d’une aide financière de 50 000 $ chacun accordée par le gouvernement du Québec dans le cadre du programme Prime-Vert.

Ces initiatives favoriseront l’amélioration de la qualité de l’eau et l’accroissement de la biodiversité. « Les promoteurs sont des clubs-conseils en agroenvironnement bien implantés dans leur milieu, liés par un même objectif », souligne Julie-Andrée Gagnon, agronome au Club Techno-Champ 2000 et coordonnatrice du projet de bassin versant de la rivière Lacolle. Globalement, près de 230 fermes seraient touchées sur un territoire de 229 km2. De 50 à 60 % des agriculteurs ont collaboré aux différents projets.

Afin de réduire l’érosion des sols et de changer les pratiques culturales, divers aménagements hydroagricoles tels les fossés-avaloirs et sorties de drains, ou la plantation d’arbres et arbustes, sont proposés aux agriculteurs. La création ou l’aménagement de milieux humides permettront, quant à eux, d’accroître la biodiversité. « Des végétaux à vocation faunique ont été sélectionnés, offrant, entre autres, un potentiel pour les pollinisateurs comme l’abeille domestique, soutient Mme Gagnon. C’est un gain pour tout le monde sur le plan du paysage et pour le futur. » Pour la campagne D’agriculture et d’eau pure, qui promeut des mesures environnementales telles la bande riveraine, la conservation des sols et la stabilisation des berges, les clubs-conseils ont choisi une affiche où l’on voit un agriculteur et un enfant. « On souhaite qu’en Montérégie, ça devienne le symbole des travaux qu’on fait », conclut Mme Gagnon, consciente que les initiatives des agriculteurs ont une influence sur les comportements de leurs voisins.

Ruisseau Norton

Le ruisseau Norton, qui se trouve sous la responsabilité du club-conseil Datasol, présente une forte concentration de producteurs maraîchers en sols organiques, plus sensibles à l’érosion. Un projet novateur, soit la création d’un biofiltre, permettra la filtration des eaux de lavage et de rinçage d’équipements ayant servi à l’application de pesticides.

Rivière Lacolle

Techno-Champ 2000 concentrera ses efforts sur la rivière Lacolle. Voulant aller plus loin, le club-conseil a développé, à l’instar des promoteurs des bassins de Norton et des Fèves, un partenariat de recherche avec l’Université Concordia afin de mieux comprendre la dynamique des cours d’eau, aussi nommée hydrogéomorphologie. « Ces études permettront d’intervenir plus adéquatement. »

Rivière des Fèves

Le club Agro-Moisson Lac Saint-Louis, préoccupé par le sort de la rivière des Fèves, réalisera notamment, en partenariat avec la Fondation de la faune du Québec, l’aménagement d’une frayère à brochet dans le littoral de la rivière. Une caractérisation de 80 % des terres cultivées permettra d’identifier les zones sensibles à l’érosion et les habitats fauniques en place.