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En modernisant leurs installations, les propriétaires des Champignons du Fjord, au Saguenay–Lac-Saint-Jean, comptent doubler leur production de pleurotes dès l’an prochain et ainsi répondre à une demande toujours plus grande de leurs clients.
Les sœurs Myriam et Sherley Boudreault, de Petit-Saguenay, ont investi plus de 50 000 $ dans un incubateur servant à pasteuriser le substrat nécessaire à la culture de leurs -champignons. « Avant, tout était fait à la main. Là, c’est vraiment plus rapide. Ce qui nous prenait une journée et demie [en production] va nous prendre trois heures », témoigne Myriam avec fierté.
Grâce à ce nouvel équipement, les agricultrices pourront faire passer leur production de deux à quatre tonnes de pleurotes par année. Une quantité qui ne sera « pas difficile à écouler », selon les jeunes femmes en affaires depuis huit ans. « On avait de la misère à fournir! On n’a même pas besoin de chercher des clients. Les gens nous appellent directement », mentionne Myriam.
Le goût du terroir
Les entrepreneures attribuent cet engouement au mouvement manger local, qui gagne de plus en plus en popularité. Elles approvisionnent une douzaine d’épiceries ainsi qu’une vingtaine de restaurants de la région. Une clientèle fidèle qui -souhaite mettre encore plus de l’avant les produits du terroir, se réjouissent-elles.
Certains de leurs clients, comme le Restaurant La Cuisine ou La Piazzetta Chicoutimi, ont fait une place toute spéciale aux pleurotes sur leur menu. Une belle reconnaissance pour ces productrices qui évoluent dans un milieu exigeant. « Ça bouge beaucoup [dans la filière]. Il faut être très méthodique dans notre façon de travailler. Sinon, ça ne marche pas », soutient Myriam.
Des propos corroborés par Danielle Ricard, copropriétaire de Champignons Charlevoix, qui a formé l’entreprise du Saguenay dans ses débuts. En 16 ans d’existence, cette doyenne de la production a constaté un grand roulement d’exploitations, plusieurs ayant cessé leurs activités après peu de temps. Malgré tout, « il y a beaucoup plus de demande que d’offre [pour les champignons] », souligne celle dont la quasi-totalité des ventes repose sur les produits transformés.