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CAPITALE-NATIONALE — Parmi les dernières exploitations du genre à avoir vu le jour, Pisciculture de la Jacques-Cartier n’en est pas moins désireuse d’améliorer sa performance environnementale.
Pour y parvenir, elle a récemment amorcé des travaux d’envergure afin de diminuer les rejets de phosphore issus de ses activités
L’entreprise piscicole de Cap-Santé, dans Portneuf, profitera d’une aide gouvernementale d’un peu plus de 120 000 $, une somme qu’elle consacrera à la réalisation de travaux estimés globalement à quelque 200 000 $ et qui lui permettra, à terme, d’obtenir un meilleur bilan et d’accroître son efficacité.
Spécialisée dans l’élevage de truites arc-en-ciel et d’ombles de fontaine destinés au marché de l’ensemencement, Pisciculture de la Jacques-Cartier a ouvert ses portes au tournant des années 2000. Avec une production annuelle de 16 tonnes, elle compte parmi les 25 plus gros joueurs à l’échelle de la province.
« Si nous atteignons déjà la cible de 4,2 kg de phosphore par tonne fixée dans la Stratégie de développement durable de l’aquaculture en eau douce au Québec (STRADDAQ), le désir de faire mieux nous incite tout de même à procéder à un important réaménagement de nos installations », confirme François Guillemette, partenaire avec Pierre East dans l’aventure.
Fruit de la concertation de l’ensemble des acteurs du secteur, la STRADDAQ s’est donné pour mission de mettre de l’avant des façons novatrices d’atténuer les répercussions de l’activité piscicole sur le milieu aquatique, sans compromettre les acquis et le potentiel de développement de l’industrie.
Pour Pisciculture de la Jacques-Cartier, qui fait figure de précurseure au Québec dans l’utilisation d’un dispositif de recirculation de l’eau pour l’élevage de poissons, les changements apportés se traduiront essentiellement par une amélioration des bassins d’élevage et par la modification de son système de traitement des eaux.
Travaux
À ce jour, déjà, les six lacs en exploitation alimentés par un puits artésien ont été nettoyés et leurs quais, complètement refaits. Les quais avec grillage s’avéraient inaccessibles et les fumiers avaient tendance à s’y accumuler. Comme l’eau passe d’un lac à l’autre, une bonne charge de matières en suspension finissait par se retrouver dans le dernier bassin.
« Maintenant, il y a des trappes à sédiments avec grillage amovible dans tous les lacs pour faciliter le nettoyage. Le but ultime, c’est d’en arriver à une quantité de phosphore inférieure, et la meilleure façon de capter celui-ci, c’est de le faire le plus rapidement possible », révèle le pisciculteur.
Dans un avenir rapproché, les fosses d’accumulation des boues en place seront retirées et remplacées par un étang de sédimentation. De nouvelles canalisations qui mèneront directement à l’étang, lequel sera muni de deux fosses étanches couvertes, verront aussi le jour « pour un contrôle à 100 % de l’eau d’écoulement », termine M. Guillemette.