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DRUMMONDVILLE — À l’automne 2017, l’agroéconomiste Sébastien Brossard s’est rendu dans 225 supermarchés et fruiteries pour remettre au personnel des fiches techniques portant sur 25 fruits et légumes cultivés en serre et en champ. Autant d’informations susceptibles de répondre aux questions de la clientèle.
« Je ne m’attendais pas à avoir une réaction aussi positive de la part des gérants de fruits et légumes », a raconté le consultant mandaté par les Producteurs en serre du Québec (PSQ), lors de leur assemblée générale annuelle qui a eu lieu à Drummondville, le 14 novembre.
Étant donné le grand taux de roulement des commis en épicerie, l’objectif était de fournir un outil auquel se référer pour répondre aux questions courantes de la clientèle. Chacune de ces fiches cartonnées imprimées en couleur recto verso contient des informations aussi variées que la période de disponibilité, les valeurs nutritives, les précautions à prendre lors de l’étalage en magasin et les utilisations culinaires possibles.
Recensement des produits du Québec
Pendant ses visites, M. Brossard a analysé l’offre de produits du Québec. Résultat : 96 % des magasins vendaient des oignons cultivés dans la province, 94 % des betteraves et des radis ainsi que 93 % des tomates beef rouge et des rutabagas. À l’opposé, seulement 3 % proposaient des bleuets sauvages frais et 8 % des framboises. La période de l’année où ces visites ont eu lieu (de la mi-septembre à la mi-décembre) a -certainement influencé ces données à la baisse.
L’agroéconomiste aurait préféré pouvoir se rendre en magasin au cours de l’été, mais il a dû attendre que les fiches soient prêtes. « Ça a été une course contre la montre parce qu’on a eu l’aval [du ministère de l’Agriculture du Québec] en juin », explique-t-il.
Les fraises, la laitue iceberg, les poivrons de champ et les brocolis sont les produits du Québec qui étaient le plus souvent en réclame lors de son passage. Sébastien Brossard a d’ailleurs constaté que lors des promotions, les fruits et légumes étaient alors mieux positionnés et de meilleure qualité.
L’inspiration du projet provient de Foodland Ontario, qui visite l’ensemble des 1 200 magasins d’alimentation de la province chaque année. Les PSQ et ses partenaires que sont l’Association québécoise de la distribution de fruits et légumes ainsi que l’Association des producteurs maraîchers du Québec sont en attente de financement pour pouvoir visiter 300 autres épiceries à partir de 2019. Ils souhaitent en fait renouveler l’expérience tous les deux ans.