Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
MONTÉRÉGIE — Puisqu’aucun musée ne préserve encore l’héritage agricole de la Montérégie, des capsules vidéo ont été tournées, établissant un pont entre les pratiques d’autrefois et celles d’aujourd’hui.
Destinées à un large public, ces capsules, d’environ quatre minutes chacune, témoignent d’équipements et d’outils agricoles présents au Québec de 1840 à 1935. Elles constituent aussi un instrument pédagogique et de référence. « C’est important de montrer aux jeunes ce qu’était le métier dans le passé, comparativement à aujourd’hui où tout est informatisé », soutient Daniel Tétrault, l’un des directeurs de l’Association provinciale du patrimoine agricole du Québec (APPAQ).
Riche de son patrimoine agricole, la Montérégie a servi de plateau de tournage aux différentes capsules. La forge était située à Calixa-Lavallée. Lors du Week-end rouge 2012 qui se déroulait au parc Les Salines, à Saint-Hyacinthe, c’est l’engin stationnaire qui a été présenté. À Ange-Gardien, le travail de la laine a été tourné chez le président de l’APPAQ, Lucien Riendeau. Pour le travail de la terre, c’est un propriétaire de chevaux de Notre-Dame-de-Stanbridge, possédant aussi des instruments aratoires d’époque, qui s’est prêté au jeu. « Au moins 95 % des personnes qui ont été filmées sont des membres de l’APPAQ », souligne Lynda Tessier, secrétaire de l’organisme. « En plus de mettre en valeur le patrimoine historique, il y a une espèce de respect qui s’est établi. Ce n’était pas une vie très facile et je pense que c’est important pour les gens de le constater », indique Luc Bouvrette, cinéaste.
Une vingtaine de thèmes auraient pu être abordés, mais l’APPAQ a dû effectuer des choix tenant compte de priorités, comme la disponibilité des membres et la température pour les différents tournages. Traiter de l’aspect féminin du monde agricole était aussi important, tant pour les membres de l’APPAQ que pour le cinéaste. Si une phase 2 au projet était envisagée, la production laitière, le travail du bois en hiver, la préservation des aliments et la cabane à sucre représentent des thèmes qui pourraient être exploités.
Le programme Aide aux projets du ministère de la Culture et des Communications (MCC) a permis l’octroi d’une aide financière de 12 000 $ à l’APPAQ pour la constitution des capsules. L’initiative est d’abord venue de Luc Brunelle, du MCC, un passionné du patrimoine agricole montérégien. Il a approché les membres de l’APPAQ qui regroupent des historiens, collectionneurs, protecteurs et fervents d’agriculture pour leur soumettre l’idée de réaliser diverses capsules. C’est ainsi que par la généreuse contribution des membres ayant prêté des éléments de leur collection, leur temps et leur savoir, quatre capsules vidéo ont été tournées. Les sites Internet de l’APPAQ et YouTube permettent de les visionner.