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Plusieurs producteurs-transformateurs voient de grands avantages à rencontrer directement les gourmets dans les différents marchés de Noël de la province.
C’est le cas de Josée Roy, propriétaire de La fille du Roy. La maraîchère de Sainte-Madeleine fait découvrir ses petits pots d’artichauts au marché de Noël du Vieux-Longueuil depuis une dizaine d’années. « Ça me permet d’obtenir des revenus supplémentaires en dehors de la saison estivale. On aime bien être présents pour promouvoir notre produit », précise-t-elle.
Du même coup, elle profite de l’occasion pour parler des activités d’autocueillette à la ferme. « Plusieurs viennent nous voir à l’automne par la suite. C’est une belle vitrine publicitaire [les marchés] », considère Mme Roy.
Même son de cloche pour Danielle Ricard, des Champignons Charlevoix, qui a participé aux marchés de Noël de Limoulou, de Chicoutimi et de Baie-Saint-Paul cette année. « Quand nos clients prennent leurs vacances dans la région l’été, ils passent nous voir », indique-t-elle. Mme Ricard remarque également une augmentation des ventes à la boutique en ligne grâce à sa présence dans ces lieux publics.
Favoriser l’achat local, « c’est vraiment dans l’air du temps, enchaîne Johanne Dubois, présidente du Regroupement des marchés de Noël du Québec. On voit qu’il y a un engouement pour cette expérience [des marchés] et le lien de proximité [avec les artisans] ».
Les marchés de Noël permettent non seulement aux producteurs-transformateurs d’écouler leurs stocks, mais aussi de trouver de nouveaux points de vente. Il n’est pas rare que des commerçants locaux fassent du repérage pendant ces événements, mentionne Mme Dubois.
Un joyeux casse-tête! Précommandes, espace frigo, logistique de transport… La frénésie des Fêtes représente un joyeux casse-tête pour les producteurs artisans. « On prépare cette période plusieurs mois à l’avance, affirme Nancy Portelance, copropriétaire de Plaisirs gourmets à Neuville, qui distribuent des fromages québécois. C’est un joli casse-tête de palettes et d’espaces dans les chambres froides. C’est une belle folie. » Pour faciliter la planification, la femme d’affaires se base sur l’historique de vente des produits, un exercice qui s’avère plus facile après presque 20 ans d’expérience. En prévision des Fêtes, plusieurs fromagers dont la production est limitée jonglent avec leur tableau de fabrication. « La Fromagerie Lehmann [du Saguenay–Lac-Saint-Jean] a 29 vaches et il n’y en aura pas une de plus à Noël », illustre Mme Portelance. Pour faire plus de Pied-de-Vent, la fromagerie du même nom, des Îles-de-la-Madeleine, diminue la fabrication de Tomme des Demoiselles. Pour certains fromages affinés sur une longue période, la planification se fait des années à l’avance. Les meules d’Alfred le Fermier Grand cru, « une denrée rare » affinée 18 mois, sont bichonnées par la famille Bolduc de Compton depuis l’été 2016, en vue d’une mise en marché ce Noël. |