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Il m’arrive de rêver de retourner vivre dans les années 70 et 80 au temps ou Internet n’existait pas! Mais dans ce cas, il faudrait que je me trouve un autre métier. Aujourd’hui, Internet est un service essentiel. Je ne peux pas concevoir qu’en 2018, des fermes de la Montérégie n’aient pas encore un accès acceptable au réseau Internet.
Dans ma campagne éloignée de Saint-Zénon dans Lanaudière, Internet haute vitesse n’est disponible que sur la route principale. Ma famille et moi avions donc deux choix que nous avons finalement essayés.
Le super 3 Go de Bell (de 2009 à 2012) :
3 Go, c’est très vite passé lorsqu’on est six. Étant de nature ultraconnectée, les enfants et mon gentil mari étaient en manque le dimanche soir quand on revenait en ville. Ils débarquaient du char en courant; pas pour se rendre aux toilettes, mais pour regarder des vidéos sur YouTube.
Il fallait aller dehors pour se connecter à certains sites Web. Du gros fun à -40 °C en hiver.
Ma fille avait donné le code du WiFi aux invités et on a dû payer un surplus de 70 $ pour un mois.
Après cette expérience, nous avons décidé de changer de fournisseur et d’avoir Internet par satellite (ben oui, ça existe encore). Nous sommes chanceux parce que nous sommes sur le bon bord pour installer la coupole. Par contre, ça vient aussi avec des contraintes :
Merci, chéri, d’aller pelleter le toit quand il fait -1 000 °C pour nous redonner accès au réseau. Car oui, il faut pelleter cette superantenne!
Hé! Toi, l’ado, qui ne communique que par Instagram! Tu prends beaucoup d’Internet en faisant défiler les images rapidement.
Désolée, Natacha, mais je vais t’appeler comme dans l’ancien temps, car la connexion vidéo ne fonctionne pas.
Les enfants, ne donnez pas l’accès du WiFi à la visite parce qu’on ne fera pas le mois.
Chez nous, nous avons la police du nombre de Go : il s’appelle Marc. Il regarde qui a utilisé le plus Internet.
Pour ma part, je me suis abonnée à l’infolettre de ma région et chaque fois qu’il y a une nouvelle qui annonce qu’Internet haute vitesse s’en vient, je capote ma vie.
La bonne nouvelle, c’est que maintenant, les enfants ont des cellulaires et ça nous ajoute des Go supplémentaires à notre forfait mensuel. Par contre, ils vont passer leur forfait dans l’auto en s’en allant au chalet, avec une petite pause, car il y a une zone morte dans le parc des Sept-Chutes.
Et toi, comment se porte Internet dans ta campagne?
Caroline Cormier, Agrimom