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LAURENTIDES — La ferme biologique Les Jardins de la Pinède, située à Oka, distribue dorénavant ses fruits et légumes sans aucun emballage, et les clients en redemandent.
Après la boutique libre-service inaugurée l’an passé, où les clients se servent et payent eux-mêmes sans employé pour les superviser, les Jardins de la Pinède ont voulu innover encore.
« Depuis cet été, on s’est mis en mode zéro déchet. Alors nos carottes, betteraves, pois haricots et mesclun, qui étaient emballés, ne le sont plus du tout », explique Marie-Josée Daguerre, copropriétaire des Jardins de la Pinède.
Autant lors de la distribution des paniers de légumes des abonnés qu’à la boutique libre-service, les gens se servent en utilisant des plats précalibrés qui mesurent la portion à laquelle ils ont droit. Ils reversent ensuite le produit dans les sacs ou les contenants qu’ils ont apportés. Et c’est la même chose au marché! « Les gens arrivent préparés avec leurs contenants. Certains prévoient même des plats qu’ils mettront ensuite directement au frigo et ils nous disent que ça leur fait gagner du temps! » explique Mme Daguerre.
Bien sûr, les maraîchers avaient quelques craintes avant d’amorcer la transition. « Les gens emballent leurs produits eux-mêmes, donc le service est plus long. On s’attendait à perdre des ventes, mais au contraire, les gens attendent. En gros, on a dû perdre cinq ou six ventes parce que des clients n’ont pas aimé qu’on ne donne pas de sacs, mais globalement, notre initiative a été très bien reçue. »
Un jour qu’elle avait apporté au marché des échalotes en sacs qui lui restaient, Marie-Josée Daguerre a été très surprise de la réaction de ses clients. « Tout le monde les a refusées parce qu’elles étaient en sacs! Ça nous a confirmé que notre clientèle voulait vraiment qu’on poursuive avec le zéro déchet. » Selon elle, l’emballage est souvent une question de mise en marché « Et si nos clients n’en veulent pas, c’est complètement inutile. »
Marie-Josée Daguerre achetait 6 000 sacs par an pour emballer ses légumes. Cette année, elle n’en a acheté aucun. « On a aussi récupéré un employé qui faisait de l’emballage à temps plein 40 heures par semaine. Il peut maintenant se consacrer à la régie de culture », se réjouit-elle.