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QUÉBEC — Fort de son rôle d’accompagnateur dans six projets visant à protéger les terres agricoles, l’organisme à but non lucratif Protec-Terre vient de lancer un guide de formation, en collaboration avec le Centre d’innovation sociale en agriculture (CISA) de Victoriaville.
Le guide de Protec-Terre vise à accompagner les agriculteurs du Québec dans la création d’une fiducie d’utilité sociale agricole (FUSA), le seul moyen légal de protéger à perpétuité la vocation d’une terre et ses écosystèmes.
« On présente les résultats d’une recherche basée sur six projets de FUSA au Québec. On pourra accompagner plus efficacement les producteurs dans le modèle de transfert de propriété agricole. Actuellement, une vingtaine de projets dans toutes les régions administratives sont en voie d’obtenir une FUSA », explique Catherine Avard, coordonnatrice technique chez Protec-Terre. L’organisme vise à acquérir une accréditation d’Agriconseils pour offrir ce service.
« Notre organisme a été fondé en 1999 après que l’on eut notamment constaté un empiétement des terres et les difficultés pour la relève à acheter des terres en raison de la spéculation. On a défriché tous les détails des projets et des besoins mentionnés. On a créé une première fiducie en 2011, la Ferme Cadet Roussel, en Montérégie. Les fiducies, dont la vocation de la terre doit être respectée, sont gérées par un conseil d’administration [CA] qui est renouvelé au fil du temps pour pérenniser l’exercice », renchérit pour sa part Hubert Lavallée, président du CA de Protec-Terre.
Agriculture biologique
Le partenariat entre Protec-Terre et le CISA du Cégep de Victoriaville a pu être mis en place dans le cadre d’un programme de recherche du ministère du Développement économique. À l’heure actuelle, les terres qui ont été transformées en fiducies sont biologiques, mais d’autres types d’agriculture sont possibles.
« On accompagne les gens selon leur vision qu’ils ont pour leur terre. Ça peut être, par exemple, un vigneron du Québec qui cultive un cépage exceptionnel pour le climat froid et qui demanderait que sa terre soit protégée », illustre Catherine Avard.
« C’est ouvert à tout propriétaire agricole qui voudrait conserver son patrimoine », ajoute Simon Dugré, directeur du CISA.
Véronique Demers, collaboration spéciale