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Les fruits et légumes étiquetés au laser font progressivement leur place dans les supermarchés d’Europe depuis un peu moins d’un an. Une tendance qui pourrait éventuellement gagner l’Amérique du Nord, mais pas dans l’immédiat.
Adieu les étiquettes de plastique sur les bananes, oranges et melons dans nos épiceries? Peut-être pas tout de suite, selon les experts consultés par La Terre de chez nous. Cela dit, au moins une solution pour remplacer ces étiquettes fait son chemin dans les centres d’alimentation d’Europe. Cette solution, c’est l’étiquetage au laser, une technologie mise au point voilà au moins huit ans, mais qui n’a pas su s’implanter dans l’écosystème de la distribution alimentaire avant tout récemment.
Tout a changé l’an dernier lorsque le distributeur danois Nature & More et l’épicier suédois ICA se sont associés pour mener un projet pilote utilisant la technologie commercialisée par l’entreprise espagnole Laser Food. Les avocats et les patates douces biologiques vendues depuis dans ces épiceries suédoises sont marqués au laser plutôt qu’avec un autocollant. Résultat? La réponse des consommateurs a été plus qu’enthousiaste, selon l’épicier. ICA affirme aussi avoir économisé, en l’espace de 12 mois, l’équivalent de 200 km sur 30 cm de plastique servant à l’étiquetage.
Pareil succès a fait des petits. Les fruits et légumes marqués par la technologie de Laser Food se retrouvent désormais en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, au Danemark ainsi qu’au Royaume-Uni. La France devrait s’ajouter à cette liste sous peu, selon l’entreprise espagnole.
Le principe derrière le marquage au laser est relativement simple et n’altère d’aucune façon le produit. Seuls des pigments présents dans une couche microscopique à la surface du fruit sont dégradés, transformant d’un coup la couleur du produit à l’endroit ciblé. L’opération se fait rapidement à l’aide d’un convoyeur : de 7 à 10 produits peuvent être marqués en l’espace d’une seconde.
La technique a reçu l’aval des autorités sanitaires européennes en juin 2010.
Selon Bruno Ponsard, directeur à l’Institut de technologie des emballages et du génie alimentaire (ITEGA), il faudra toutefois attendre avant de voir pareille technologie s’implanter ici. « Il y a beaucoup de pression en Europe pour réduire l’utilisation du plastique en alimentation, dit-il. Il faudra l’implication des distributeurs pour que les choses changent ici. »
Martin Primeau, collaboration spéciale