Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
L’ancien premier ministre Bernard Landry, qui s’est éteint le 6 novembre, a été un « allié extraordinaire de la ruralité », affirme le fondateur de Solidarité rurale du Québec, Jacques Proulx.
« De tous les premiers ministres depuis la Révolution tranquille, c’est le seul qui a compris la différence qui peut exister entre le rat des villes et le rat des champs, et que la campagne rurale a besoin de politiques différentes », a-t-il confié à La Terre.
Jacques Proulx est particulièrement reconnaissant envers M. Landry d’avoir permis à Solidarité rurale d’obtenir un titre d’instance-conseil doté d’un budget de recherche et d’exploration alors qu’il était ministre des Finances et de l’Économie. De telles démarches ont ensuite mené à l’instauration de la première Politique nationale de la ruralité, en 2001.
Le président de l’Union des producteurs agricoles, Marcel Groleau, rappelle que Bernard Landry a contribué à la création de La Financière agricole du Québec. « Regrouper les assurances agricoles, le financement agricole, dans une même boîte, c’est avec lui qu’on a fait ça », souligne-t-il. M. Groleau salue aussi la préoccupation particulière de cet ancien premier ministre pour les idées libre-échangistes dans le secteur agricole et la protection de l’autonomie alimentaire dans les ententes internationales.
Fier du zonage agricole
Lors d’une entrevue accordée dans sa maison ancestrale de Verchères en 2015, Bernard Landry s’était dit fier d’avoir contribué à l’élaboration de la loi sur le zonage agricole [qui vient tout juste de célébrer son 40e anniversaire] aux côtés du ministre de l’Agriculture de l’époque, Jean Garon. « Nous nous sommes battus ensemble pour protéger les terres des spéculateurs », avait rappelé ce petit-fils d’agriculteur, avant d’ajouter que de toucher au zonage agricole serait une « grave erreur ».