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La production sur de petites superficies tend à augmenter. Pourquoi est-ce que de plus en plus d’agriculteurs se tournent vers cette façon de faire? Je ne peux pas répondre pour les autres, mais je peux vous parler de mon expérience personnelle.
Tout d’abord, en achetant notre ferme, nous ne savions pas quels légumes pousseraient bien dans nos champs. Les premières années, nous avons donc fait des tests de variétés et de cultivars. Nous voulions voir lesquels pousseraient le mieux sur notre terre et ceux qui se vendraient plus facilement. Très rapidement, nous nous sommes rendu compte que nous étions bons dans la culture de plusieurs légumes et que nous aimions le défi de tous les produire en même temps.
Puis, pour vendre aux distributeurs et pouvoir les fournir à l’année, il aurait fallu se mécaniser afin de produire sur de grandes superficies, avoir des entrepôts, aménager d’autres salles de lavage et prévoir de plus gros volumes de production. Cela nécessite donc des investissements importants!
Comme nous ne sommes pas la relève d’un agriculteur, notre crédibilité auprès des prêteurs était plutôt faible. On nous répondait : « Vous n’avez pas de machinerie, pas de contrats, pas de bâtiments et le marché des légumes est risqué. » Nous avons donc décidé de bâtir notre exploitation, tomate par tomate, selon notre temps et notre énergie tout en continuant de travailler à l’extérieur de la ferme. L’idée de cultiver nos légumes sur une petite surface est devenue une solution pour nous. Elle nous permet de développer notre entreprise sans avoir l’impression d’étouffer sous les dettes. Nous misons sur des produits frais et de qualité.
Pour nous, l’option du marché de proximité était l’avenue la plus simple, mais ce n’est pas la plus facile. Il y a peu d’outils mécanisés pour de petites superficies. Ça prend donc de la main-d’œuvre pour désherber et récolter. De plus, nous produisons plusieurs variétés de légumes. Il faut donc uniformiser le plus possible la régie de cultures : faire des rangs de la même grandeur pour faciliter le désherbage, maximiser les espèces de cultures similaires pour optimiser l’utilisation des filets et effectuer des traitements et du compagnonnage tout en faisant des rotations. De plus, il faut maîtriser les notions concernant les maladies, les insectes nuisibles, les récoltes et les engrais spécifiques pour chaque culture. Mission réussie pour notre entreprise!