Forêts 11 novembre 2018

Forêt – Les incontournables pour tout producteur, privé ou industriel

Vous envisagez de faire de la coupe de bois dans votre lot? Dans un premier temps, devez-vous songer à vous procurer un treuil, un moulin à scie portatif ou un processeur à bois de chauffage? La question mérite d’être posée. Vers quel équipement l’acheteur doit-il se pencher pour démarrer ses activités? L’UtiliTerre a défriché le sujet pour vous permettre d’y voir plus clair.

Treuil

Le premier outil indispensable pour tout  travailleur forestier est le treuil, notamment parce qu’il permet d’éviter de trop s’enfoncer en forêt avec le tracteur, ce qui risque de l’endommager.
Le premier outil indispensable pour tout travailleur forestier est le treuil, notamment parce qu’il permet d’éviter de trop s’enfoncer en forêt avec le tracteur, ce qui risque de l’endommager.

Selon Jason Laporte, technicien aux Industries Renaud Gravel, le premier outil indispensable pour tout travailleur forestier est le treuil. Pourquoi? Pour éviter de trop s’enfoncer en forêt avec le tracteur, ce qui risque de l’endommager. « L’erreur la plus fréquente chez les travailleurs forestiers est d’acheter une chargeuse en premier plutôt qu’un treuil », affirme-t-il.

Le treuil permet d’obtenir une coupe plus sélective en évitant d’altérer le sous-bois par l’aménagement de sentiers pour atteindre l’arbre choisi. « Un treuil doit être adapté au tracteur selon la grosseur du bâti et les recommandations du manufacturier. Il ne faut jamais se procurer un treuil pour sa capacité de tire, mais plutôt en fonction de la puissance recommandée, mentionne M. Laporte. On peut aussi ajouter des outils comme une télécommande, c’est-à-dire un contrôle à distance pour mieux diriger le treuil et suivre le billot en vue d’une meilleure coupe sélective. De plus, on peut travailler avec des poulies de déviation pour aller chercher des arbres dans un angle plus prononcé, sans avoir à se frotter sur d’autres arbres et risquer de les endommager. »

Chargeuse à bois

Second outil incontournable : la chargeuse à bois. Elle permet d’effectuer des voyages plus volumineux. Au lieu de 10 allers-retours, un seul déplacement sera nécessaire. De plus, comme l’explique Jason Laporte, ça donne la possibilité de conserver le bois propre et de ne pas endommager le sous-bois en traînant des arbres sur une grande distance. « On peut transformer le bois avec un moulin à scie portatif, un processeur à bois de chauffage ou une scie mécanique pour éviter de travailler avec du bois sale ayant traîné au sol », mentionne-t-il.

Un  moulin à scie est un outil intéressant pour celui qui veut mettre son bois en valeur.
Un  moulin à scie est un outil intéressant pour celui qui veut mettre son bois en valeur.

Le moulin à scie est d’ailleurs un outil intéressant pour celui qui veut mettre son bois en valeur. « Ce n’est pas un incontournable pour un travailleur forestier, mais c’est un complément agréable. C’est valorisant de transformer son bois pour faire ses propres constructions. »
Chez Wood-Mizer Canada, le moulin à scie portatif est la spécialité depuis une trentaine d’années. « L’acheteur doit considérer que son billot pourra être coupé dans les dimensions recherchées, peu importe son aspect. C’est ce qui fait la différence avec les modèles de qualité, » indique Dorian Lavallée, gérant national des ventes.

Wood-Mizer est présente dans 21 succursales en Amérique du Nord depuis une trentaine d’années.  

Processeur à bois de chauffage

Le processeur à bois de chauffage est l’équipement qui vient en troisième place dans les priorités d’achats après le treuil et le moulin à scie. C’est du moins ce que pense Jason Laporte, des Industries Renaud Gravel. Le processeur est très utile, particulièrement pour ceux qui produisent du bois de chauffage. « Il s’agit d’une machine qui rend les tâches de sciage et de débitage plus faciles avec une productivité très élevée. Les producteurs de bois de chauffage sont les premiers acheteurs d’une telle machine. Pour quelqu’un qui souhaite faire de 500 à 3 000 cordes de bois par année, c’est la machine idéale. C’est relativement plus coûteux qu’une fendeuse à bois, un équipement plus utile pour un forestier privé qui produit un volume de 5 à 50 cordes par année », précise M. Laporte.

Cord King est l’un des fabricants reconnus dans le milieu. Tous les processeurs sont conçus et distribués depuis l’usine située à Perth, en Ontario. « Nous avons toutes sortes de modèles, tant pour le petit producteur qui a comme objectif de couper une vingtaine de cordes par année que pour celui qui produit une grande quantité de bois de chauffage avec une machine qui peut faire
10 cordes à l’heure », précise Serge Rolling, représentant.

L’entreprise, qui a pignon sur rue depuis une quarantaine d’années, exporte ses produits dans une vingtaine de pays. « Nous construisons nous-mêmes nos couteaux. De plus, tous les assemblages sont faits chez nous à l’usine et il n’y a pas d’importation de pièces. Cord King effectue ses propres recherches et son développement », mentionne le représentant. Dans un bulletin du ministère québécois de l’Agriculture, quelques directives sont émises pour tout producteur qui songe à acheter un processeur à bois de chauffage. Il faut notamment savoir que l’efficacité dans le bois mou est éprouvée, mais qu’elle est variable selon les modèles dans le bois dur et que, souvent, deux opérateurs sont requis.

Le processeur  à bois de chauffage est l’équipement  qui vient en troisième place  dans les priorités d’achats après le treuil et le moulin à scie.
Le processeur à bois de chauffage est l’équipement qui vient en troisième place dans les priorités d’achats après le treuil et le moulin à scie.

Bernard Gauthier, collaboration spéciale