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Je travaille depuis 2013 en développement durable et en environnement. Ça fait cinq ans qu’entre deux solutions, je me casse la tête. Je vis dans le concret. Ma mission : trouver des façons de rendre la vie des familles plus verte, plus saine et surtout, plus économique.
Les gens ne le savent pas, mais mon Dieu que mon hamster tourne ces temps-ci. Avec le réchauffement de la planète, le fait qu’une journée, il fasse 5 °C et que le lendemain, il fasse 32 °C, j’ai l’impression de courir contre la montre, pis que la montre, c’est Usain Bolt.
Chaque fois que je me pose une question, que je cherche une solution efficace à un problème de consommation, je pense à ma voisine Adrienne. À 97 ans bien sonnés, elle a toute sa tête, sauf son ouïe et sa mémoire à court terme. Peut-on lui en vouloir? Ça fait des années qu’elle accumule des listes d’épicerie, des souvenirs pis des rires d’enfants. Ça se peut parfois qu’elle oublie quel jour on est.
Selon moi, Adrienne avait raison. Comment on faisait en 1943 pour nourrir quatre ou cinq enfants et les habiller avec presque rien? On le faisait. Ce qu’on mangeait, on le cultivait; ce dont on avait besoin, on le produisait, on le créait, on le fabriquait.
C’est encore vrai aujourd’hui, en 2018, alors que nous vivons dans un monde de fous où tout va vite. C’est en prenant le temps, et pas autant que vous le pensez, qu’on peut réussir à s’en sortir et à joindre les deux bouts.
Adrienne avait raison. Ce qu’elle mangeait, elle le prenait dans son jardin. Le manteau du petit dernier était fait de l’étoffe de l’ancien manteau du grand-père et les pantoufles de bébé à venir étaient tricotées de ses mains.
Plus vert, plus économique, plus sain.
Tu avais tellement raison, Adrienne!