Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Avec la vie qui va vite, trop vite parfois, les rendez-vous à retenir, le prix du lait, du porc ou des grains à surveiller, l’épicerie à gérer, le ménage à faire, les enfants à accompagner d’une activité à l’autre, est-ce possible de lâcher prise à l’occasion? Au fond, qu’est-ce que le lâcher-prise et surtout comment peut-on s’en rapprocher?
« C’est difficile de trouver un équilibre entre la ferme et la famille, car bien souvent, la ferme a priorité sur tout », raconte une jeune mère de famille qui est aussi productrice laitière. Pourtant, l’équilibre est l’objectif à atteindre dans la vie. On entend de plus en plus parler de la charge mentale des femmes, principalement de celle des mères.
En agriculture, il existe une forte charge de travail à ne pas négliger, à laquelle s’ajoutent des pressions personnelles et sociales. La femme veut être une bonne mère, une bonne épouse et une bonne agricultrice. Elle veut performer dans chacune des sphères de sa vie. Cependant, il est bon de se rappeler que rien n’oblige personne à tout contrôler, à tout gérer partout et tout le temps.
Que se passe-t-il lorsqu’on s’étourdit dans le train-train quotidien? C’est là, à ce moment précis, qu’on a besoin du fameux lâcher-prise.
Détachement nécessaire
Lors de périodes plus difficiles, le lâcher-prise fait référence à un certain détachement face au problème vécu. Se détacher d’une situation ne veut pas dire de ne pas s’en soucier, bien au contraire. En réalité, il s’agit d’accepter de ne pas avoir de contrôle sur tout, de faire le choix de laisser aller certaines choses.
Dans une exploitation, il est impossible de tout contrôler à la perfection. Par exemple, c’est souvent lorsque l’on doit s’absenter que « le pire train du monde » a lieu. « Si je réussis à prendre des vacances, c’est certain qu’il va arriver quelque chose à la ferme, mais en même temps, je n’ai pas le choix de lâcher prise, d’accepter que ça aurait pu arriver même si j’avais été là », poursuit la jeune productrice.
Pour garder l’équilibre, il est recommandé de parler de vos tracas à une personne de confiance. La vision de l’autre peut être très rassurante. Soulignez le fait que vous ne pouvez pas penser à tout : la ferme, les enfants, la maison. Exprimez vos attentes sur les tâches à réaliser. Trouvez avec votre famille des solutions pour alléger votre charge mentale, en commençant par déléguer ce que vous n’êtes pas obligée de faire vous-même.
Des changements à apporter
Lâchez également prise sur certaines relations toxiques dans votre vie. Vous n’avez pas le contrôle sur ce que les autres disent ou pensent de vous. Par contre, vous l’avez sur votre réaction à vous. Vous êtes maître de votre propre comportement. Faites des changements si certains aspects de votre vie ne vous plaisent pas. Améliorez-vous. Votre entourage n’aura d’autre choix que de changer lui aussi.
Ne perdez pas espoir; tout finit toujours par passer. Il suffit d’être patient et d’y mettre les efforts. Le changement ne sera pas sans douleur, mais il sera bénéfique. Travailler sur soi est l’histoire d’une vie, tout comme le lâcher-prise. Il suffit de commencer dès maintenant. À vos marques, prête, lâchez prise!