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Pendant que mon petit bébé fait sa sieste et que mon grand bébé fait de la maintenance sur la batteuse avec son papa, je réfléchis. Je réfléchis entre deux tâches que je fais à la course et je me demande à quoi ça sert.
À quoi ça sert de faire un travail qu’on déteste? À quoi ça sert de retourner à temps plein au travail quand on aimerait mieux profiter des jeunes années de nos enfants? À quoi ça sert d’entretenir des relations qui ne nous rendent pas heureux? À quoi ça sert d’avoir la plus belle cuisine ou le plus gros tracteur?
« Mais ça prend de l’argent pour vivre. Tes enfants vont vouloir faire du sport et avoir les mêmes jouets que les autres. »
On s’en fait beaucoup trop accroire. Pour être heureux, un enfant a besoin d’amour et de temps de qualité. Quels sont vos meilleurs souvenirs de jeunesse? Est-ce vos cadeaux de Noël ou n’est-ce pas plutôt l’odeur de la cuisine chez votre grand-maman, la fois où votre père vous a fait faire un tour dans la boîte du camion, ou la fois où votre mère vous a chatouillé jusqu’à ce que vous fassiez pipi dans vos culottes?
Moi, ma vie, je la veux simple, douce et à mon image. Trop souvent, j’agis en fonction des autres, par peur du jugement et de la marginalité. J’ai choisi d’avoir mon entreprise ovine pour vivre au gré des saisons, pour offrir les valeurs de la terre à mes enfants. Mais je m’égare déjà. Je cours, je cours, je m’essouffle et je perds l’essentiel.
La vie, c’est une boîte à surprises. On peut vivre 100 ans en santé, ou tout peut se terminer cette nuit. Je veux cesser de vouloir plus pour avoir plus et vouloir plus.
Ma vie, je la veux remplie de rires dans les yeux de mes enfants, de levers de soleil, d’amour… et pleine de petits agneaux!
Sandra Carpentier, agrimom