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À l’aide de messages bien pensés ou de vidéos montrant la vie quotidienne à la ferme, de plus en plus d’agriculteurs utilisent stratégiquement les médias sociaux.
« En ce dimanche de la fête des Pères, c’est le propriétaire qui sera le vendeur au kiosque. Si vous voulez discuter avec un passionné d’agriculture, c’est l’occasion idéale! » Rédigée avec doigté, cette publication Facebook du producteur d’asperges lanaudois Mario Rondeau n’avait qu’un objectif : accroître ses ventes.
Pour obtenir un maximum de visibilité sur Facebook, il a même fait appel à une spécialiste des médias sociaux et il investit stratégiquement en publicité sur ce média. « Mes ventes ont connu une hausse énorme! J’ai mis des publications payantes sur Facebook pour mes asperges déclassées et j’en ai vendu comme jamais, raconte-t-il. Même chose pour mes asperges blanches et mauves; ça crée une folie. »
Mario Rondeau répond religieusement à chaque commentaire des internautes et diffuse fréquemment des nouvelles de la réalité de sa ferme; deux pratiques qu’il juge importantes pour accroître la notoriété de son entreprise sur les médias sociaux. Je n’ai pas le temps de tout faire, alors c’est ma spécialiste qui s’en occupe. Elle fait un travail impeccable », précise-t-il.
Près de Mont-Tremblant, la page Facebook de la ferme de paniers biologiques Aux petits oignons compte 5 000 abonnés. « C’est devenu LE moyen de promotion », atteste François Handfield, le copropriétaire de l’entreprise. À tel point que l’exploitation s’oblige depuis un an à ajouter trois nouvelles publications par semaine sur Facebook et Instagram. C’est une employée qui assume désormais cette tâche.
Caroline Pelletier, de la Ferme Missiska en Montérégie, vient à peine de démarrer la fromagerie qu’elle n’arrive pas à fournir à la demande. « Tout le buzz a été créé par les médias sociaux, indique-t-elle. J’ai fait des publications Facebook qui parlent de notre ferme, de notre métier et de notre région. Les gens se sentent connectés et ils sont au rendez-vous », analyse l’agricultrice et fromagère.
L’art de cibler
Dans le Bas-Saint-Laurent, la compagnie Fou du cochon et Scie a embauché le spécialiste Samuel Collard pour promouvoir la vente de saucissons sur les médias sociaux. « Si tu veux que ça pogne, tu dois miser sur l’humain; il faut vendre des histoires plus que des produits, dit le spécialiste. On a donc fait une campagne sur Nathalie [la copropriétaire]. Elle est allée en Europe chercher un prix qui récompensait l’un de ses produits. Ç’a été un vrai succès sur les médias sociaux et par la bande, on a fait découvrir toute la gamme de saucissons. »
Le pouvoir des influenceurs Le recours à des influenceurs ou le développement d’ambassadeurs représente une stratégie qui augmente la visibilité. Mario Rondeau entretient un contact direct avec des clients actifs sur sa page Facebook; Le spécialiste Samuel Collard abonde dans le même sens : « Un power client, c’est quelqu’un qui aime vraiment tes produits ou ton entreprise. Il en parle en bien sur Facebook et ça a généralement une grande influence sur les autres internautes. » Il précise que les power clients ne sont pas motivés par l’argent, mais qu’ils aiment se sentir importants. « Tu les motives par la reconnaissance en les invitant à des événements particuliers, en leur envoyant en primeur de nouveaux produits, etc. », conclut-il. |
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