Je me questionne parfois à savoir si je peux toujours porter le titre d’agrimom. En effet, la dernière année n’a pas été des plus faciles. Ma vie a pris un tout autre tournant lorsque j’ai laissé derrière moi ma campagne pour le village. Je ne vois plus mes poules gambader, mes voisins sont à proximité – j’ai dû apprendre à mettre des rideaux à mes fenêtres – mon bruit de fond n’est plus le gazouillis des ouaouarons, mais des voitures sur la principale. Malgré tout cela, je reste encore accrochée à cette vie de campagne.

Si être une agrimom peut être synonyme de hockeymom, alors oui, j’en suis une! Mon grand, de par sa passion des lapins, m’a fait devenir la présidente de son fan-club. Je suis tellement fière de tout le parcours qu’il a fait dans les dernières années. Des kilomètres, j’en ai parcouru, j’en parcours et je vais en faire encore, encore et encore. Parcourir du pays, pour des shows, se casser la tête pour faire entrer le plus de lapins possible dans ma (petite) voiture, être là pour lui… ça, c’est moi!

Le deuxième de ma tribu, lui, c’est les cochons. Eh oui! Les cochons. Sa Pepsie a maintenant quatre ans, elle est une confidente, une grognonne, une gourmande, etc. L’an dernier, 12 cochons occupaient un espace chez son papa. De petits à l’abattoir, il a fait tout cela avec de l’aide de son papa. Moi, j’ai seulement été un soutien moral. Cette année, il a troqué les cochons pour des poulets, une aventure entre frères.
Ne me demandez pas ce qui se trouve dans mon congélo. 

La petite dernière me donne un peu de répit, sa passion des chevaux est viscérale. Mais je suis heureuse de savoir que les dizaines de figurines qui trônent dans sa chambre lui suffisent… pour le moment.

Mais moi… est-ce que j’ai oublié tous les rêves, les projets que j’avais? Eh bien non! J’ai autour de moi des personnes qui croient en moi, en mes idées. Mon hamster, comme j’aime si bien le dire, tourne toujours aussi vite. Je suis à mettre les bases d’un avenir prometteur dans mon monde d’adoption… l’agriculture! Reste à voir si bientôt je vais voir le soleil se lever… 

Marie-Claude Beaupré, Agrimom