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TROIS-RIVIÈRES — Au beau milieu de l’été, à la mi-saison entre la récolte de fraises et celle du maïs, on prenait du bon temps à la Ferme horticole Gagnon, de Trois-Rivières. Une vraie fête avec divertissements, incluant balades en montgolfière, parties de soccer et repas, à laquelle étaient conviés la soixantaine de travailleurs de l’exploitation.
« C’est notre façon de les remercier et de les encourager avant la période intensive des récoltes qui suit, explique le propriétaire David Lemire. C’est surtout un moment pour permettre aux employés, ceux affectés aux récoltes comme au kiosque et à la transformation, d’échanger et de tisser des liens en dehors du cadre du travail. »
Cette fête compte parmi les nombreux moyens mis en place par le producteur, avec sa partenaire et conjointe Francine Héroux, pour encourager et retenir les employés, presque tous saisonniers.
Une personne dédiée
C’est en constatant que les coûts de main-d’œuvre représentaient 55 % des dépenses de l’entreprise que David Lemire a pris conscience de l’importance d’améliorer sa gestion des ressources humaines. La récente acquisition de la Ferme Dugré, productrice de maïs sucré, et l’association avec Les Jardins fruités, qui détiennent un vaste réseau de kiosques, ont justifié l’embauche d’une personne dédiée.
L’agroéconomiste Jasmine Sauvé s’est donc joint à l’équipe en tant que gérante de ferme et a eu pour tâche de développer un logiciel de performance des employés. Utilisé depuis l’an dernier, celui-ci permet d’établir le rendement des ouvriers aux champs selon un classement quotidien connu de tous.
Prime pour les meilleurs cueilleurs
À la fin de la saison, ce classement permet de verser une prime aux cueilleurs les plus performants en tenant compte des rendements à la cueillette, de la qualité des fruits, de la propreté des champs et de l’esprit d’équipe. Environ la moitié des cueilleurs obtiennent cette prime.
« Les essais ont été concluants, explique Jasmine Sauvé. C’est une forme de renforcement positif qui n’enlève rien aux autres employés. »
En plus d’agir comme stimulus auprès des travailleurs, cet outil informatique donne aux propriétaires une lecture en temps réel du rendement dans chaque champ et permet, au besoin, d’ajuster les techniques de travail. C’est par exemple ce qui a mené au rehaussement des buttes dans les champs de fraises pour réduire les risques de maux de dos chez les cueilleurs.
Environ 25 travailleurs guatémaltèques œuvrent présentement à la ferme et leur nombre passera à 40 l’an prochain. D’ailleurs, les propriétaires et la gérante de ferme se rendront au Guatemala pendant la saison morte pour y faire du recrutement.