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Aux prises avec une chute de près de 50 % du prix depuis juillet, les Éleveurs de porcs du Québec réclament une aide urgente de 50 M$ de la part des gouvernements.
Depuis sept semaines, le prix du porc au Québec a dégringolé de près de 50 %. « On ne sait pas où ça va s’arrêter. Ça fait plus de 20 ans qu’on n’a pas vu ça dans l’industrie porcine », affirme le président des Éleveurs, David Duval. Cette chute survient au moment où les producteurs commençaient à faire des investissements nécessaires et importants, notamment pour se conformer aux nouvelles normes de bien-être animal, souligne-t-il.
Le vortex qui frappe le marché nord-américain du porc découle des tarifs appliqués par la Chine (50 %) et le Mexique (20 %) sur les exportations américaines, en représailles aux pénalités des États-Unis contre l’acier et l’aluminium de ces deux pays. Environ 40 % des exportations américaines font face à ces tarifs, estime le Conseil national des producteurs de porcs des États-Unis. Le marché américain sert de référence pour le calcul du prix au Québec.
Selon les Éleveurs, cette « situation critique » commande « des mesures rapides et exceptionnelles pour aider les entreprises porcines à traverser cette tempête sans précédent ». L’enveloppe de 863 M$ annoncée à la mi-août par le gouvernement québécois en réponse à cette guerre commerciale ne prévoit aucune mesure particulière pour le secteur porcin, pourtant le plus touché par ce conflit, déplorent les Éleveurs. De plus, le soutien du programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA) s’avère insuffisant, « d’autant plus qu’une partie des pertes doit être absorbée par les éleveurs eux-mêmes », fait valoir l’organisation.
Chez les voisins
Au sud de la frontière, l’administration Trump a annoncé récemment une aide de 12 G$, dont 559 M$ en rachat de viande porcine ainsi qu’une somme de 8 $ par porc pour la moitié des bêtes en inventaire au 1er août.