Les Viandes duBreton mettra en marché du porc élevé selon les critères d’une certification en bien-être animal.

La compagnie Les Viandes duBreton accueille un nouveau venu dans sa gamme de porcs de créneau destinée au marché québécois : un porc rustique, dont l’élevage met l’emphase sur le bien-être animal.

Selon duBreton, ce porc se distingue à plusieurs égards du produit conventionnel. « La première différence, c’est le choix de travailler avec des fermes à dimension humaine, d’environ 150 à 200 truies, plus aptes à se conformer aux normes de bien-être animal », explique Claire Michaud, responsable communication et marketing.

Mais, le porc rustique se caractérise surtout par son mode d’élevage dicté par les exigences de Certified Humane, le certificateur externe. Tout d’abord, les cages sont interdites. « Les truies doivent avoir une liberté de mouvement », souligne Mme Michaud. Les truies sont donc logées en parcs et ceux-ci offrent d’une fois et demie à deux fois plus d’espace qu’en élevage conventionnel. Même chose pour les enclos de finition où la densité animale est réduite. De plus, les planchers doivent être non lattés sur un minimum de 75 %. Les animaux sont gardés sur litière de paille. Sans oublier que la coupe des queues et l’usage du bâton électrique sont prohibés. « Pour occuper les animaux, il y a des jouets, des chaînes, des blocs de sel », ajoute la responsable communication.

Côté alimentation, duBreton applique la même recette qu’avec son porc sans antibiotiques, soit une diète 100 % végétale et, évidemment, sans antibiotiques.

Toutes ces mesures font cependant grimper le coût de production de 25 à 40 %, un écart qui se reflète à l’épicerie. Une dépense supplémentaire qui en vaut la peine, selon Mme Michaud. « Le persillage et la tendreté sont renforcés par le bien-être. L’animal est moins stressé, le muscle est plus tendre. On voit vraiment une différence », assure-t-elle.

Depuis environ sept ans, la compagnie commercialise ce porc d’élevage rustique aux États-Unis sous l’appellation « porc naturel ». Ici, le produit fera son entrée début juin chez IGA et Metro. À l’heure actuelle, près de 30 % des ventes de duBreton sont générées par ses porcs de créneau (biologique, sans antibiotiques et certifié bien-être). « Nous espérons, dans un avenir rapproché, donc dans la prochaine année, accroître notre production de 15 à 20 % dans les produits de niche », révèle Mme Michaud.

La compagnie, qui abat 20 000 porcs/semaine, souhaite que 80 % de sa production soit certifiée biologique d’ici dix ans.