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On s’est rencontrés sur un site de rencontre agricole il y a presque 10 ans. À cette époque, je manquais grandement d’expérience avec Internet et les racontars me faisaient frémir de peur.
Ça m’a pris du temps avant de m’inscrire et toute une liste de restrictions dans ma tête pour y mettre mon profil, mais voilà… il est le premier qui a répondu à mon annonce! Il a respecté mon rythme. Pas si lent, le rythme, car une semaine plus tard, on était un couple, un mois plus tard, on emménageait ensemble et dans les 30 jours suivants, je portais son enfant!
Je suis d’abord tombée amoureuse de son quota… ben quoi! Non pas de par sa valeur monétaire, mais par la promesse d’une vie en milieu agricole. Tous les gens proches de moi vous le diront : il n’y avait aucune autre option pour moi que la vie avec des vaches laitières et ce ne sont pas mes parents qui m’avaient transmis cette passion puisqu’ils ne viennent pas du milieu et n’ont jamais eu de ferme.
De notre amour commun pour l’agriculture est né l’amour avec un grand A. Cet amour qui passe au travers du temps et des saisons comme la vie sur la ferme. Nous avons planté une graine dans la terre et jour après jour, les racines se fortifient et le feuillage devient de plus en plus beau. La graine de la vie, la graine de l’espoir. Parce que sans lui je ne serais pas devenue l’agricultrice, la mère et la femme que je suis. Parce que je crois que derrière chaque grand homme il y a une grande femme et que l’expression est aussi vraie à l’inverse. Parce qu’à nous deux, aucune montagne ne se déplace pas.
Ce soir, en écrivant ces mots, je pense à tous ceux qui comme moi connaissent cet amour qui nourrit et la chance de pouvoir partager la majorité de nos vies ensemble sans pratiquement être séparés. Quelle chance! Malgré toutes ses exigences, l’agriculture permet de si belles alliances.
Lorsque je regarde dans ses yeux, je me sens chez moi.
Marie-Ève Blanchet, Agrimom