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Lactalis monte les échelons dans le secteur agroalimentaire grâce à l’achat de l’italienne Parmalat, qui sera entériné le 28 juin.
La conclusion de l’entente permet à Lactalis d’accroître sa présence au Canada, en plus de faire son entrée en Australie, un marché dont elle était jusqu’à maintenant absente.
En mettant la main sur Parmalat, Lactalis voit son chiffre d’affaires grimper à près de 14 milliards d’euros. Lactalis affichait à son dernier exercice des revenus annuels de 9, 4 milliards d’euros alors que ceux de Parmalat s’élevaient à 4,3 milliards d’euros. Le nouveau géant français est présent dans 148 pays, où il collecte près de 10 milliards de litres de lait.
La transaction fait de Lactalis le numéro deux mondial des produits laitiers derrière le suisse Nestlé, selon le classement de la banque Rabobank. L’entreprise française Danone fermerait la marche des trois principaux joueurs mondiaux dans ce secteur.
Annoncée en avril, la transaction a causé une levée de boucliers en Italie, mais tant les autorités italiennes que celles de l’Union européenne ont donné leur accord à l’entente.
Lactalis a amorcé ses démarches pour faire l’achat de Parmalat en mars dernier en annonçant qu’elle détenait déjà 11 % des actions de la société italienne, pour ensuite les compléter avec l’acquisition de 15,3 % d’actions supplémentaires. Cette transaction en a fait l’actionnaire majoritaire de Parmalat avec 29 % des actions, ce qui lui donnait d’emblée le contrôle sur la société italienne en raison de l’actionnariat très éclaté de la société. L’offre d’achat officielle est arrivée sur la table un mois plus tard, le 26 avril, à 4,5 milliards d’euros.
Lactalis serait loin d’avoir terminé sa ronde d’acquisitions, selon Rabobank. L’entreprise a échoué l’an dernier à mettre la main sur Yoplait, mais a acheté l’espagnol Puleva, principal fournisseur de lait en Espagne.
Le phénomène ne serait toutefois pas limité à Lactalis. Toujours selon Rabobank, le secteur des produits laitiers vivrait une importante consolidation afin de permettre aux entreprises de mieux résister à la fluctuation des prix des matières premières et également faire face à la fin des quotas européens prévue en 2015.