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Cinq heures trente du matin; le cadran sonne. Je sors du lit, je fais le café et je prends la tablette pour regarder les prévisions sur le site de MétéoMédia.
Eh oui, Mère Nature nous préoccupe beaucoup, peu importe le type de culture que nous avons. C’est plus fort que nous.
Pour vous donner une idée, lorsque l’ouragan Irène a décidé de faire rage en 2011, plusieurs érablières dans notre coin avaient de nombreux dommages, voire des pertes quasi totales! Eh bien, j’ai fait l’autruche cette journée-là, non pas parce que j’avais une insouciance totale, mais bien plus par connaissance de ce que je pouvais trouver comme dégâts! Drôle de réaction, vous allez dire. Eh bien, c’était la mienne, que voulez-vous!
Pendant deux jours, je n’ai pas voulu aller voir. Je m’attendais au pire! Nous nous y sommes rendus sans parler durant tout le trajet entre la maison et l’érablière pour finalement faire le tour et voir qu’il n’y avait que quelques arbres de tombés ici et là (un brin plus qu’une douzaine, presque la routine, quoi!). Les yeux pleins d’eau, les larmes roulant sur mes joues, le stress venait de tomber! Depuis ce temps, lorsqu’il vente un peu trop, j’ai un pincement au ventre. C’est à ce moment que j’ai su que notre patronne n’était ni le banquier ni nos clients, mais bien Mère Nature!
Lorsque je vois des champs de blé versés, des étés trop pluvieux pour les maraîchers ou des neiges hâtives pour ceux qui doivent battre leur maïs ou pire, leur soya, je pense à ceux qui sont en train de la détester, cette chère Mère Nature!
Lorsqu’elle nous offre un printemps en douceur pour les érables, un printemps sec pour les semences, des jours sans précipitations pour faire les foins, de la pluie pour faire pousser les pâturages, un bel été qui n’abîme pas les champs de fraises ou un bel automne pour réparer la tubulure : eh oui, nous l’adorons!
Que cela soit MétéoMédia, Environnement Canada, le Bulletin des Agriculteurs ou autres références, ils font partie de notre routine matinale! Et vous, quelle est votre relation avec Mère Nature?
Natacha Lagarde, Agrimom