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La spéculation sur les denrées alimentaires va maintenir la crise alimentaire.
Le futur directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, ne voit pas de répit à la flambée des prix qui affecte les denrées alimentaires depuis le début de l’année. « Les cours ne resteront pas élevés quelques années seulement. Ce n’est pas un déséquilibre temporaire. Cela est lié aux marchés financiers et, tant que nous n’aurons pas atteint un environnement financier mondial plus stable, les cours des matières premières le refléteront. » Le Brésilien doit succéder à Jacques Diouf à la tête de l’agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), organisme relié à l’ONU, en janvier 2012.
Nommé depuis peu, José Graziano da Silva a souhaité que la FAO s’implique davantage dans l’aide aux pays pauvres qui doivent importer de la nourriture et qui sont les plus durement frappés par le maintien des cours à un niveau élevé. Il veut aussi travailler à la lutte contre la volatilité des cours, qu’il juge plus dangereuse du fait de l’incertitude qu’elle crée, tant pour les producteurs que pour les consommateurs.
Le président français, Nicolas Sarkozy, avait fait de la spéculation le thème principal de la récente rencontre des ministres de l’Agriculture du G20, mais le sommet a donné peu de résultats. Les pays membres ont décidé d’un plan d’action agricole qui prône un accroissement de la production, de la transparence des marchés et de la coordination internationale, mais aucun accord n’a été conclu quant à la spéculation des matières premières alimentaires sur les marchés financiers.
Le futur directeur de la FAO a d’ailleurs indiqué que beaucoup de pays pauvres n’atteindront pas les objectifs du Millénaire. En 2000, 192 pays membres de la FAO s’étaient donné comme objectif de réduire de moitié les personnes souffrant de malnutrition dans le monde, soit près de 400 millions de personnes, d’ici 2015.
L’OCDE a récemment renchéri dans ce dossier complexe en disant que de plus en plus de chocs majeurs ayant des conséquences graves sur les économies et les sociétés se produiront dans le monde. L’organisme indique que les sociétés étant plus étroitement intégrées, des événements peuvent enclencher une suite de conséquences malheureuses et imprévisibles, créant ainsi des crises planétaires telles que l’ont démontré la récente crise économique et le tremblement de terre de Fukushima.