Alimentation 18 septembre 2014

E. coli meurtrier : maintenant la faute à l’Égypte

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Des graines importées d’Égypte seraient à l’origine de l’explosion de cas d’intoxication mortelle à la bactérie E. coli en Europe.

Après des semaines d’enquêtes infructueuses, c’est la conclusion à laquelle en vient, finalement, l’Agence européenne pour la sécurité. Selon l’Agence, le « coupable » des 48 décès causés par l’E. coli serait un simple lot de graines de fenugrec égyptien de 15 tonnes. Il s’agirait du lien « le plus probable » de ces intoxications.

L’Union européenne a aussitôt retiré du marché les graines importées d’Égypte, en 2009 et en 2010, qu’elle soupçonne être à l’origine de cette hécatombe humaine. Par ailleurs, depuis mardi, l’importation de toutes les graines et pousses produites en Égypte est interdite. Les graines de fenugrec – une plante aux feuilles ovales proche du trèfle – sont utilisées dans l’alimentation et très prisées pour leurs valeurs en phosphore et en magnésium.

Ce nouvel épisode n’a cependant rien de rassurant pour les consommateurs sur le continent européen qui ont eu droit à une multitude de versions contradictoires depuis le début de ce qu’il est convenu de qualifier d’affaire E. coli. Il semble toutefois que cette fois-ci, les enquêteurs de la santé savent véritablement ce qui a pu provoquer ces centaines de cas d’intoxication au cours du mois de mai. Il a été clairement démontré que les graines de fenugrec qui sont en cause avaient été importées d’un producteur allemand. La balle est désormais dans le camp des fournisseurs égyptiens.

Mais il faut rappeler qu’au tout début, quand les premiers cas d’intoxication sont apparus, on avait ciblé les concombres espagnols. Puis on a cru un moment que la laitue et les tomates étaient responsables. Les autorités allemandes ont par la suite conclu que la souche « rare et virulente » provenait de graines germées (lentilles, luzerne, soja, trèfle rouge, moutarde, blé, radis, fenouil). Il avait été rapporté que les graines germées responsables de la crise alimentaire auraient été cultivées, selon les autorités, dans une exploitation bio de Basse-Saxe.