Alimentation 18 septembre 2014

Le coût des denrées coupe l’appétit des restaurateurs

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Tout comme les consommateurs, les restaurateurs québécois doivent composer avec les augmentations répétées du coût des denrées alimentaires.

Entre mai 2010 et avril 2011, l’indice des prix à la consommation (IPC) pour les aliments spécifiquement achetés au restaurant a fait un bond de 2,9 %, tandis que les revenus des restaurateurs n’ont progressé que de 3,2 %.

« Nous subissons comme tout le monde les contrecoups des hausses du prix des denrées alimentaires. Nous payons plus cher pour nos approvisionnements (farine, blé, céréales, volaille) », constate le vice-président affaires publiques à l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ), François Meunier. Il reconnaît que cette pression à la hausse sur les prix fragilise ce secteur d’activité qui achète annuellement pour une valeur de 3 G$ en denrées alimentaires pour nourrir ses clients dans les 21 000 restos. « L’achat de denrées représente à lui seul 30 % de nos dépenses. Ce n’est pas rien », dit-il. Les salaires versés aux employés pèsent pour 34 % des dépenses dans cette business de 10 G$.
Le prix des denrées et la baisse des revenus ont entraîné dans leur sillage plus de 70 restaurateurs, entre janvier et avril 2011, selon les dernières compilations de l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ).

« Nous ne sommes pas inquiets outre mesure par la hausse des faillites (+25 %) », précise François Meunier.

Aliments du Québec

Par ailleurs, l’Association des restaurateurs a décidé cette année d’encourager davantage les producteurs québécois. Un peu plus de 500 restaurants à travers le Québec participent à une campagne qui permet, ajoute le porte-parole de l’ARQ, de découvrir les saveurs du Québec. « Cette campagne est en lien avec la campagne Aliments du Québec (à laquelle participent notamment les grandes chaînes d’alimentation). Il est bien de proposer aux consommateurs en épicerie d’acheter des produits de chez nous et c’est la même chose dans les restaurants. C’est ce que nous proposons à nos clients. Ça ne coûte pas plus cher de servir des produits qui ont du goût et ça encourage nos producteurs », souligne François Meunier.