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Une vaste étude menée en France depuis 2005 démontre que les agriculteurs ont une plus grande espérance de vie que la population générale, ce qui s’expliquerait par un taux de tabagisme nettement inférieur et une meilleure forme physique.
Par contre, elle constate aussi une prévalence plus élevée de certaines formes de cancer et maladies neurodégénératives, au même titre qu’une étude américaine menée depuis 1993 sur 90 000 applicateurs de pesticides. Les deux études, françaises et américaines, soupçonnent qu’il existe un lien entre l’environnement de travail des producteurs, comme l’exposition aux pesticides et au soleil, et les maladies qu’ils développent : les cancers hémopathiques malins, les tumeurs cérébrales, les lymphomes (hodgkiniens et non hodgkiniens), les cancers cutanés, les cancers de la prostate, la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer (en émergence), les troubles cognitifs et certains troubles de la reproduction et du développement (nombre de fausses couches plus élevé chez les agricultrices).
Si le lymphome non hodgkinien et la maladie de Parkinson sont deux maladies professionnelles reconnues chez les agriculteurs en France, ce n’est pas le cas au Québec. « On est loin du travail fait en Europe sur le plan de la reconnaissance, souligne le spécialiste en pesticides de l’Institut national de santé publique du Québec, Onil Samuel. Si on avait des données plus formelles, on pourrait faire [ici] des exercices comme en Europe ». En effet, au Québec, il n’existe pas d’études épidémiologiques évaluant les effets à long terme du travail à la ferme sur la santé des agriculteurs.
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