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Exportateurs de viande vers le Japon, ne croyez pas que vos volumes vont augmenter parce qu’on y a découvert du bœuf radioactif.
Selon nos sources, il n’y a pas, ou du moins pas encore, de sérieux retournement vers les importations. Mais oui, la consommation de bœuf japonais sera sûrement affectée, prévoit le directeur exécutif de l’Association des exportateurs et importateurs de viande du Japon, qui regroupe 30 membres. Tatsuo Iwama ne constate toutefois aucune préférence accrue pour la viande étrangère. Le directeur principal des projets commerciaux et services techniques au Japon du U.S. Meat Export Federation lui fait écho. « Cette affaire est limitée au bœuf de la préfecture de Fukushima, et entraînera au pire une certaine chute de la consommation de bœuf du pays », affirme Susumu Harada. « Tout va dépendre de la façon que le gouvernement gérera les communications sur le risque et de la réaction des médias », poursuit-il. En effet, les Japonais se laissent facilement influencer par les médias, regrette le directeur de la mise en marché au Japon pour Canada Beef. « Quelques mois après la fin de ces reportages, les choses retourneront à la normale », assure Shûitchi Hisatomi. Pour l’instant, « le bœuf importé est en position avantageuse », estime-t-il.
Le directeur du marché du Japon et de la Corée du Sud pour Beef & Lamb New Zealand se montre moins optimiste. Survenant peu de temps après la mort de quatre personnes et l’hospitalisation d’une vingtaine d’autres qui ont consommé de la viande crue contaminée par le E. coli, les dernières nouvelles ne sont pas positives en ce qui a trait aux attitudes des consommateurs, s’inquiète John Hundleby. Il craint une chute de la demande non seulement pour le bœuf en général, mais aussi pour d’autres viandes. « Bien que c’est le bœuf japonais qui est en cause et que c’est probablement ce dernier et les producteurs japonais qui risquent de pâtir, ce n’est pas garanti que les fournisseurs d’outre-mer ne seront pas touchés », souligne-t-il. Directrice régionale du Japon pour Meat and Livestock Australia, Melanie Brock fait valoir que la sécurité alimentaire représente un souci majeur pour les consommateurs japonais, et que cette affaire de radioactivité dans le bœuf les fera sûrement porter une plus grande attention aux lieux d’origine de ce produit. « Je ne suis pas sûre de ce que cela signifiera en fait pour le bœuf importé », dit-elle.