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Signe que l’élevage de poules urbaines gagne en popularité au Québec, les distributeurs de poules pondeuses de plusieurs régions font face à une hausse significative de la demande cette année.
Guillaume Maltais, du Couvoir de Chicoutimi au Saguenay–Lac-Saint-Jean, a vendu environ 7 200 poules à des particuliers durant la saison. C’est pratiquement le double du nombre de volailles qu’il avait réussi à vendre à pareille date, cinq ans plus tôt.
« C’est sûr que ça part vite! La plupart sont vendues d’avance. On prend les réservations dès le mois de mars », affirme le producteur, qui a vu partir la plupart de ses poules en seulement quelques jours.
Même scénario à la ferme de Jean-Guy Chabot, à Saint-Isidore en Beauce, où près de 15 000 poules ont été vendues de mars à la mi-juin. « Il y a une vague, une espèce de mode. On a été un peu dépassés par les événements », admet Jean Doyon, l’un des employés de l’entreprise.
Du côté de Saint-Étienne-des-Grès, en Mauricie, Caroline Lessard dit avoir rapidement manqué de poules tellement la demande était forte. Elle en a vendu 800, comparativement à 400 l’année dernière.
Dur de prévoir
Même s’il est difficile, voire impossible pour les distributeurs de se réapprovisionner en nouvelles poulettes à ce stade-ci de la saison, Guillaume Maltais ne considère pas avoir vécu une pénurie, mais plutôt un fort engouement qui l’incite à s’ajuster.
« On essaie de prévoir notre coup chaque année », répond-il. Il peut arriver que certains clients ne récupèrent pas leur commande lors des journées de vente, ce qui laisse la chance au suivant. Mais plusieurs clients potentiels de dernière minute – au moins une soixantaine – ont dû retourner à la maison les mains vides cette année, affirme M. Maltais.
Louise Morin, propriétaire de Génération grains natures à Roxton Falls, en Montérégie, fournit des poules pondeuses à une cinquantaine de distributeurs. Devant cette forte demande, elle les invite à passer leurs commandes le plus tôt possible et à encourager leurs clients à réserver.
Plusieurs municipalités au Québec autorisent depuis peu l’élevage de poules urbaines. D’autres villes semblent tolérer cette pratique même si leur règlement l’interdit, constatent les distributeurs interrogés.